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[JO-2024] Michel Knaff : «J’étais le premier Luxembourgeois à Paris»


Michel Knaff a vécu les JO de l’intérieur. 

Michel Knaff a vécu au plus près de la délégation luxembourgeoise pendant ces JO. Il raconte une expérience unique. Et enthousiasmante.

Quel était votre rôle durant ces JO?

Michel Knaff : J’étais assistant CNO (comité national olympique), en l’occurrence pour le COSL. Dans le village olympique, mais pas seulement. Partout où on avait besoin de moi.

Le CIO avait donné aux CNO la possibilité de choisir eux-mêmes un ou plusieurs assistants, suivant la taille de la délégation. Et j’ai eu la chance que le COSL me choisisse.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette aventure?

Il y a presque deux ans, le COSL a posté sur les réseaux sociaux qu’ils cherchaient quelqu’un. J’ai déposé ma candidature, envoyé une lettre de motivation et après, j’ai passé un entretien avec le chef de mission et j’ai été choisi.

Pourquoi cela vous tenait à cœur d’obtenir ce poste?

J’ai toujours fait du sport. J’ai grandi avec le tennis, j’ai fait du foot et du basket. Mon frère (NDLR : Alex), est tennisman pro. Je suis un passionné de sport. Je suis le sport. Tous les sportifs luxembourgeois aussi. Et les JO, c’est juste l’évènement sportif le plus grand qui existe.

Ça a toujours été un rêve d’y participer d’une manière ou d’une autre. En tant que gamin, je rêvais de les faire et après j’ai réalisé que ce n’était pas possible.

Alors, le COSL m’a offert cette occasion assez unique de le faire. En plus, au niveau du timing, c’était parfait. Je viens de terminer mes études d’ingénierie en Suisse et je savais que j’étais disponible à cette période, au moment des Jeux de Paris. Ça m’a donné une petite motivation supplémentaire pour finir mon master. 

Ça a toujours été un rêve d’y participer d’une manière ou d’une autre

Quand êtes-vous arrivé à Paris?

J’ai été le tout premier Luxembourgeois. J’étais là le 10 juillet. On a fait une journée de formation avec le CIO. Et je suis au village olympique depuis le 11 juillet. À partir du 12, les grandes nations sont arrivées. Et les premiers jours, j’ai aidé l’équipe d’Australie.

C’était chouette de voir comme une énorme délégation organise tout cela. Ils avaient trois bâtiments. J’ai passé beaucoup de temps dans les chambres, à installer les welcome packages, des frigos, du matériel, des meubles IKEA… 

Et ensuite vous avez rejoint les Luxembourgeois?

Depuis le 17 juillet, je suis avec eux. Je suis là pour eux. Je n’avais pas de tâche vraiment définie, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’étais à la disposition de Raymond (Conzemius) et Laurent (Carnol). Mais également de toute la délégation, les athlètes, les kinés, les coachs. Ils pouvaient me demander ce qu’il voulait.

Ça allait d’aller acheter des trucs à l’extérieur, conduire dans Paris. Ou encore accueillir les athlètes à leur arrivée dans le village. Les accompagner dans le processus de la sécurité, des accréditations. Les ramener vers le bâtiment du Luxembourg. Leur montrer la cantine, la laverie, les transports… Il fallait être flexible et disponible.

Vous logiez au village olympique?

Non. Il n’y avait pas assez de lits. Mais j’étais dans un hôtel à cinq minutes à vélo. C’était très pratique pour faire des allers-retours. Je mangeais dans la cantine des volontaires, même si le COSL m’a souvent permis de manger dans le dining hall avec les athlètes.

Vous avez quelques anecdotes?

Pas vraiment. Les Luxembourgeois se débrouillent assez bien. Ils n’avaient pas besoin de moi au milieu de la nuit. En revanche, un soir, je rentrais à vélo. Et en sortant du village, je vois trois vélos à contresens qui viennent sur moi. C’était trois Anglais, dont Andy Murray!

Merci au COSL pour cette chance unique!

On imagine que vous avez croisé beaucoup de stars. Avez-vous osé le selfie?

On essaie de respecter les athlètes. On est là pour les aider et par pour les embêter. Finalement, j’en ai fait deux. Un avec Pau Gasol, quand je l’ai croisé. Et l’autre avec Dennis Schröder, le jour de la cérémonie d’ouverture.

Avez-vous eu l’occasion d’aller sur des lieux de compétition?

Oui. J’ai une accréditation qui me permet d’accompagner la délégation. J’ai vu les trois pongistes, Patrizia (Van der Weken) faire sa demi-finale notamment. On est allés voir un match de basket ensemble.

C’était super impressionnant. L’ambiance quand les Français sont sur le parquet est assez unique. À chaque fois qu’il y a des Français, c’est complètement fou.

Vous êtes sur place depuis un mois. Ce n’est pas trop dur physiquement?

Forcément, je suis un peu fatigué, oui. Ce sont des méga longues journées. Et quand j’avais un peu de temps libre, je n’avais pas envie de m’affaler sur mon lit. J’essayais d’aller voir des compétitions, de profiter de Paris. Donc fatigué mais très content.

Finalement, est-ce que cette expérience correspond à ce que vous attendiez?

Comme je l’ai dit, je ne savais pas à quoi m’attendre. Au final, voir le village olympique vide et se remplir progressivement, c’est quelque chose de vraiment impressionnant.

Et depuis l’élimination de Vera (Hoffmann), les joueurs sont plus relax. Le staff en a profité un peu plus. Mais on pense au départ. Il faut commencer à remballer le matériel.

Qu’allez-vous faire maintenant?

Je vais chercher un travail. Si possible qui puisse combiner mes études avec le monde du sport. On verra si c’est faisable. Le CIO, par exemple, c’est une grosse boîte, qui pourrait m’intéresser.

Il faudrait voir si j’arrive à trouver quelque chose qui me convienne. Et bien sûr, j’en ai profité pour en discuter avec le chef de mission ou encore Laurent (Carnol), qui a fait des études en chimie et qui travaille dans le monde du sport.

2028, vous y pensez?

Si je peux revivre les quatre mêmes semaines que je viens d’avoir, je ne dis pas non. Il y avait une super équipe en place. J’ai été très bien intégré dans le groupe.

Après je ne sais pas si c’est possible, ni si le COSL le souhaite. En tout cas, je tiens à le remercier, il m’a offert une chance unique. S’il y a d’autres évènements où ils ont besoin de moi, ils peuvent compter sur moi !

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