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[JO-2024] Les athlètes entrent dans l’Arène


Bob Bertemes espère conclure sa belle carrière par une finale olympique. Objectif : 21,35 m ce soir!

Le plus gros contingent de ces JO pour le Luxembourg entame ses Jeux dès aujourd’hui au stade de France.

Quelques jours après le superbe sacre des Bleus du rugby à VII d’Antoine Dupont, les poteaux ont été retirés, les lignes ont été enlevées, les aires de lancer installées. Bref, le stade de France a fait sa mue. Afin de pouvoir accueillir les épreuves d’athlétisme, qui ont débuté dès hier avec la marche, qui arrivait au Trocadero.

Mais dès aujourd’hui, on entre dans le vif du sujet. Et alors que les nageurs vont encore faire vibrer des milliers de spectateurs de la Paris La Défense Arena jusqu’à dimanche, l’autre sport olympique de référence va prendre le relais. Pour le Luxembourg, il s’agit tout simplement de son plus gros contingent. En effet, ils sont pas moins de quatre à avoir validé leur billet pour Paris. Quatre. Un très gros chiffre. Mais qui laisse quand même un goût amer quand on sait que Charel Grethen et Charline Mathias ont raté la qualif pour une petite place. Et, a priori, trois malheureux points.

On retrouvera donc sur le tartan violet du stade de France Patrizia Van der Weken (100 m), Vera Hoffmann (1 500 m), Bob Bertemes (poids) et Ruben Querinjean (3 000 m steeple). Si les deux derniers ne seront en action qu’en début de deuxième semaine, dès aujourd’hui, on attaque les choses très sérieuses. Avec le début de compétition des deux seuls athlètes grand-ducaux à avoir réalisé les minima olympiques : Patrizia Van der Weken et Bob Bertemes.

Une débutante qui n’en a que le nom tant

C’est donc ce matin, une fois les séries préliminaires passées, qu’on va assister aux grands débuts de la jeune femme. Une débutante qui n’en a que le nom tant, du haut de ses 24 ans, elle a déjà tout vu et tout connu. Que ce soient les championnats d’Europe, où elle reste sur une aussi magnifique que frustrante quatrième place à Rome, les championnats du monde, ou encore les Mondiaux universitaires, l’an passé, où elle avait décroché l’or. Bien sûr, on n’est pas dans la même situation, mais nul doute que Patrizia Van der Weken aura à cœur de confirmer sa magnifique saison.

Objectif demi-finale et, pourquoi pas, un chrono sous les 11«  si les conditions le permettent. En effet, depuis le début de cette année, elle n’a pratiquement jamais eu une météo propice à la performance. Ce qui ne l’avait pas empêchée d’abaisser son record national à 11«  tout rond. On espère que tout se passera bien aujourd’hui avant midi, histoire de la revoir samedi, en soirée, devant le monde entier, pour une demi-finale, voire encore un peu plus.

Bertemes rêve de finale

Lui aussi rêve de finale. Seulement, jusqu’à présent, Bob Bertemes n’a jamais réussi à franchir le cap des qualifications lors des championnats du monde ou des JO. Le colosse de Mannheim, qui s’est qualifié de manière très convaincante dès sa première sortie de l’année (21,71 m au CMCM à la Coque), compte bien vaincre le signe indien. Et même s’il a alterné le moyen et le bon depuis le début de la saison, les voyants semblent plutôt au vert pour le protégé de Khalid Alqawati, qui s’est rassuré à l’occasion de sa toute dernière compétition de préparation, du côté de Schifflange, où il a lancé à 21,36 m.

On le sait, Bob Bertemes est surtout à l’aise à la maison, comme le démontrent tous ses meilleurs jets en carrière, à commencer par son record national de 22,22 m, réalisé à Cessange, il y a 5 ans bientôt jour pour jour.

Mais Paris, c’est tout près de la maison. Alors, on espère qu’il sera capable d’oublier un peu le contexte toujours intimidant des JO pour sortir le meilleur de lui-même. Pour avoir le droit de vivre une première – et dernière – finale olympique, la règle est simple : soit il lance la distance limite, à savoir 21,35 m, soit il fait partie des 12 meilleurs lanceurs des qualifications. 21,35 m, c’est certes une belle distance. Mais le sportif d’élite de l’armée luxembourgeoise l’a déjà dépassée à deux reprises cette saison. Alors, jamais deux sans trois ?

En tout cas, ce serait un moyen de sortir par la très grande porte après une carrière faite de hauts et de bas, mais qui n’a laissé personne indifférent. Ensuite, il sera temps pour lui de remiser son poids au placard. Ce sera chose faite à l’occasion d’une belle fête du poids, le 15 août prochain à Belvaux, son club de toujours.