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[JO-2024] Daleiden reste sur sa faim


Ralph Daleiden est prêt à s’élancer.

NATATION La première apparition olympique de Ralph Daleiden restera mitigée. Avec une trentième place et un chrono de 49″12.

Même si elle n’a pas le charme ou l’histoire du Grand Palais, des Invalides ou de la Concorde, l’enceinte de la Paris Défense Arena, qui accueille notamment les épreuves de natation, est tout de même spectaculaire. Et on imagine bien la superstar Taylor Swift mettre littéralement le feu à l’endroit. Qui a depuis été transformé en l’espace de quelques semaines en une piscine capable, en théorie, d’accueillir les meilleurs nageurs du monde. Et surtout de les voir aller vite. Très vite.

Ça, c’est pour la théorie. Dans la pratique, les chronos sont bien loin d’être spectaculaires et après trois jours de compétition, toujours pas le moindre record du monde à se mettre sous la dent. Seul Luxembourgeois qualifié pour ces JO, grâce à une place d’universalité validée par World Aquatics, Ralph Daleiden ne visait, bien sûr, pas aussi haut. Mais pourquoi pas se rapprocher, voire même battre son record national, à savoir 48″63 depuis le mois de décembre dernier aux USA. Et même, dans les rêves les plus fous, on se prenait à se dire que, pourquoi pas, une demi-finale…

Finalement, pas de record national. Pas de demi-finale. Quelques minutes après la présentation de chaque session avec un spectaculaire jeu de son et lumière et des premières séries très lentes, Ralph Daleiden se présentait ligne 5 dans la sixième des dix séries matinales du 100 m nage libre. Au final, à la lutte pour aller chercher la victoire, il échouait à la deuxième place. Son chrono? 49″12. Ni très bon ni très mauvais : «Je m’attendais un peu à 48″. Ces derniers jours, j’ai gagné en explosivité. L’eau était froide comme j’aime bien, comme à Fukuoka. Quand tu es dans l’eau, tu as l’impression que ça va vite. Mais en fait, ce n’est qu’une impression.»

Christophe Audot, le DTN, se montre aussi mitigé : «Je dirais mention assez bien. Maintenant, il y a clairement des interrogations sur le bassin. Tu vois des mecs qui sont engagés en 47″4 et qui font 48″4.» Et d’avancer une explication parmi d’autres : «On en discute entre coaches. Pas de record du monde depuis le début, c’est quand même assez rare aux JO. Et je pense que les mecs sont simplement cramés. Les qualifications olympiques ont été tellement compliquées à aller chercher qu’ils n’ont pas pu récupérer. On le voit notamment avec les Américains.»

La profondeur du bassin pose question

Autre souci, visiblement : la profondeur du bassin. Qui a coûté cher à Ralph Daleiden : «Des spécialistes expliquent que le bassin n’est pas assez profond, ce qui fait que les vagues rebondissent. Et après mon virage, j’ai senti une énorme vague que j’ai prise en pleine gueule. Une coulée est censée te donner une petite accélération qui te permet d’avoir de la vitesse pour la suite. Mais quand tu sors et que tu te tapes une telle vague, c’est dur! J’ai essayé de pousser après le mur, mais après les deux premiers coups de bras, je me suis arrêté. Pourtant, durant le premier 50 m, je me sentais fort. Mais le deuxième était plus lent que ce qu’on pensait.»

S’il y a un point positif à retenir, c’est sa gestion du stress : «Je n’étais pas nerveux. J’étais bien dans ma bulle. Calme. Je suis content d’avoir fait mon truc. Bien sûr, j’aurais voulu faire plus. Mais je pense que cette expérience me servira pour la suite.» Quelque chose nous dit qu’il est d’ores et déjà tourné vers LA-2024.

Christophe Audot retient lui le factuel : «Il était engagé avec le 35e temps, il termine 30e. Après, je ne sais pas vraiment comment analyser la part du bassin, de la fatigue, du transport. Pas de clim, des trajets un peu longs. Pas de place dans le bassin d’échauffement, surtout pour les petites délégations. Pas de possibilité d’avoir un bassin à disposition quand on veut…» Mais l’essentiel, ça reste quand même les JO. Un truc à part : «L’ambiance, c’est quelque chose de complètement dingue! C’est ce qu’on veut voir. Ce qui fait que ce ne sont pas des championnats du monde!»

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