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[JO-2024] Ça roule pour Claudine Conter, commissaire sur les épreuves olympiques


Après les contre-la-montre messieurs et dames, Claudine Conter devrait également être de la partie sur les épreuves sur route le week-end prochain.  (photo Luis Mangorrinha)

LES JUGES LUXEMBOURGEOIS AUX JO Visage bien connu des courses cyclistes au Luxembourg, Claudine Conter est, pour la première fois, commissaire sur les épreuves olympiques.

Il n’y a pas que des athlètes luxembourgeois sur ces JO. En effet, ils sont cinq juges grand-ducaux à officier sur ce rendez-vous planétaire. Nous avons décidé de les mettre en avant. 

Même si elle n’a jamais pratiqué le vélo, on peut dire que Claudine Conter est tombée dans la marmite de la petite reine toute petite : «Mon père était président de la FSCL jusque dans les années 1990. Ma sœur – qui a depuis arrêté – et moi avons passé les différents échelons de commissaire national à partir de 1992.»

D’abord le cycle inférieur, puis moyen, puis supérieur. Mais Claudine Conter ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Et elle décide donc de franchir un cap supplémentaire en suivant les cours de commissaire international à Vienne, en 1999. En Autriche, elle peut choisir plusieurs disciplines entre route, piste et cross. Elle opte pour la route et le cyclo-cross.

Elle intègre donc un pool international de commissaires qui sont envoyés par l’UCI sur les différentes épreuves sur la planète : «À l’époque, on était quatre Luxembourgeois : ma sœur, Ed Buchette, Fernand Grethen et moi. Désormais, je suis la dernière. J’espère que des jeunes vont avoir envie de franchir le pas à leur tour», avoue-t-elle. Actuellement, le nombre total de commissaires internationaux tourne aux alentours de 400 :  «Avec un pourcentage de femmes qui n’est pas encore assez élevé», regrette l’officielle grand-ducale.

Qui a des souvenirs à la pelle  : «J’étais membre du collège du Tour de France dames en 2007, j’ai participé à plusieurs championnats du monde, dont celui de 2005 à Madrid, ou encore en cyclo-cross à Hoogerheide. L’an passé, j’étais présidente du Tour de France femmes et du Tour de Suisse, du Paris-Roubaix et du Liège-Bastogne-Liège féminin.» Et ça continue : «Cette année, j’étais membre du collège du Tour de Suisse et en octobre du Tour de Lombardie.»

«À la fois surprise et contente»

Actuellement dans le groupe World Tour, elle a droit, comme l’ensemble de ses collègues, à des mises à niveau, histoire de rester bien au fait de règles en constante évolution.

Et depuis septembre dernier, elle sait que son été sera encore plus chargé que prévu. Puisqu’elle a été retenue pour les Jeux de Paris! «J’ai reçu un mail de l’UCI. J’étais à la fois surprise et contente.»

Comme pour tout sportif, officier aux JO pour un juge, un arbitre ou un commissaire, c’est le graal! «C’est le rêve de tout commissaire international», confirme-t-elle.

Et ça la conforte encore davantage dans sa décision d’avoir embrassé cette carrière : «J’aime le vélo, même si je n’en ai jamais pratiqué. J’apprécie l’ambiance humaine qui règne dans ce cercle. Je pars beaucoup à l’étranger. Je vois de nouvelles choses. De nouvelles manières de travailler. Ce qui me plaît, c’est le contact avec les autres personnes. Et les coureurs. On se respecte mutuellement.»

Elle confiait son excitation avant le grand saut : «Bien sûr, c’est une aventure !»

Une aventure qui a débuté samedi par le contre-la-montre : «J’ai suivi deux athlètes féminines à chaque fois sur la moitié du parcours et un athlète masculin sur la totalité de la distance», explique-t-elle, tenue à un devoir de discrétion. Elle peut néanmoins confier son sentiment : «Très positif. Une ambiance exceptionnelle malgré le mauvais temps et un circuit dangereux avec la pluie.»

Après cette première expérience, elle attend désormais de connaître son affectation pour les épreuves sur route, ce week-end.