[JO-2024] Athlétisme : Van der Weken, exacte au rendez-vous

Patrizia Van der Weken s’est hissée sans problème en demi-finale du 100 m des JO de Paris.

Même s’il n’était pas plein comme un œuf, le stade de France affichait déjà un joli taux de remplissage pour cette première journée d’athlétisme sur ces Jeux olympiques de Paris, vendredi en fin de matinée. Et chaque fois qu’un Français était en tête ou qu’une star apparaissait sur l’un des deux écrans géants, tous étaient chaudement encouragés et salués par une foule déjà en délire… voilà qui promettait alors qu’on était seulement à la première session matinale de ces Jeux.

Première des quatre Luxembourgeois qualifiés en athlé à entrer en lice, il n’a pas fallu attendre très longtemps avant de voir la Luxembourgeoise apparaître sur la piste violette de la prestigieuse arène qui avait accueilli en début de ces Jeux les épreuves de rugby à VII. Cette fois, les poteaux ont fait place à des aires de lancer et même si les lignes des 22 se devinent encore, elles ont été recouvertes par celles de mesure des lancers. En l’occurrence, du marteau.

Promenade de santé

En effet, le tirage au sort avait réservé la première des huit séries pour la championne luxembourgeoise. La même qu’une certaine Sha’Carri Richardson. L’Américaine, grande favorite pour le titre olympique après avoir été privée des Jeux de Tokyo pour avoir fumé un joint pour faire passer la douleur de l’annonce du décès de sa mère, a une revanche à prendre. Et pour elle, bien sûr, les séries ne sont qu’une formalité. Un amuse-gueule avalé en 10« 94. Une promenade de santé pour la détentrice de la meilleure performance mondiale de la saison (10« 71).

Juste derrière, enfin à bonne distance tout de même, Patrizia Van der Weken est au rendez-vous. Deuxième temps des engagées de cette première série, la protégée d’Arnaud Starck réalise une course solide, qu’elle boucle en deuxième position avec un chrono de 11« 14 : «C’était bien. J’étais stressée, je ne sais pas pourquoi. Mais c’était correct. Je sens que j’ai un peu de réserves.» Maintenant, place aux demi-finales.

La veille de sa course, Arnaud Starck expliquait qu’il espérait que si son athlète faisait une place comprise en 12 et 15, ce serait déjà un bon résultat.

Mais tout dépendait également de la demi-finale dans laquelle elle se trouverait. Pour rêver encore plus grand, il fallait espérer un tirage favorable. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la Luxembourgeoise, qui vient, il ne faut pas l’oublier, tout simplement d’écrire une page supplémentaire de l’histoire de l’athlétisme grand-ducal, aura fort à faire. En effet, elle tombe dans la deuxième des trois demi-finales. Outre Sha’Carri Richardson, qui sera au couloir 7, juste à côté du sien (8), elle fera face, entre autres, à la légende jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce, à la ressortissante de Sainte-Lucie Julien Alfred, à la Gambienne Gina Bass ou encore à la Nigériane Rosemary Chukwuma, qui ont toutes couru sous les 11«  cette saison.

Pour se hisser en finale, il faut, on le rappelle, prendre l’une des deux premières places ou signer l’un des deux meilleurs temps. «Pour aller en finale, elle devra pulvériser son record», confiait Arnaud Starck. En clair, descendre bien en dessous de ses 11« 00, qu’elle avait courus en demi-finale des championnats d’Europe de Rome, il y a quelques semaines. «Il faudra aller bien en dessous des 11« 00. Je dirais même 10« 90 bas.»

Les séries ont été dominées par l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou-Smith, en 10« 87 devant Shelly-Ann Fraser-Pryce et la Britannique Daryll Neita (10« 92 toutes les deux). Le dernier billet au temps pour la demi-finale s’est joué en 11« 12, performance réalisée par la Péruvienne Gladymar Torres.

Pour Patrizia Van der Weken, quoi qu’il se passe samedi, l’Ettelbruckoise a fait ce qu’on attendait d’elle. Maintenant, d’une certaine manière, ce n’est que du bonus. À elle d’aller chercher la meilleure place possible. Réponse samedi à 19 h 59. La finale sera disputée quant à elle dans la foulée, sur le coup de 21 h 20.