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[JO-2024] Athlétisme : Hoffmann, la marche était trop haute


Vera Hoffmann n’a jamais pu se mêler à la lutte pour les premières places. (Photo : luis mangorrinha )

Le parcours de Vera Hoffmann s’est arrêté en repêchages du 1 500 m, hier, où elle a pris la 10e place.

Une nouvelle fois, c’est un Stade de France bien rempli qui a hébergé cette matinée d’athlétisme. Au cours de laquelle il s’est passé beaucoup de choses, des chutes sur 5 000 m – avec le jury qui décide de repêcher les victimes de cette chute – en passant par les frayeurs Tamberi et Barshim aux qualifications de la hauteur… Mais pour les Luxembourgeois, il fallait attendre la fin de programme. En effet, c’est lors de la toute dernière épreuve de la journée, les repêchages du 1 500 m, qu’on allait retrouver Vera Hoffmann. L’ultime sportive grand-ducale encore engagée sur ces JO de Paris.

Après une première course la veille, la mileuse savait qu’elle aurait au moins une deuxième occasion de fouler le tartan violet de la spectaculaire enceinte de Saint-Denis. En effet, comme il n’y a plus de repêchage au temps, celles qui ne sont pas directement qualifiées pour les demi-finales devaient toutes passer par des repêchages. C’est ainsi que Vera Hoffmann s’est retrouvée en lice, hier, en toute fin de programme, à l’occasion de la seconde et dernière série. Le tout devant sa famille et des amis qui avaient fait le déplacement pour l’encourager : «J’avais ma famille sur les 250 m. Quand j’étais sur la ligne de départ, je les voyais avec un énorme poste à ma taille.»

La règle était simple : elles étaient douze et seules trois verraient les demi-finales. Alors qu’on venait d’assister à une première série spectaculaire avec l’Éthiopienne Birke Aylom qui a fait un véritable cavalier seul, cette seconde série n’allait pas du tout ressembler à la première. Dans un contexte moins relevé que la veille – «J’avais quand même Tsegay qui fait 15«  de moins de que moi sur 1 500 m!», souligne Vera Hoffmann –, on allait assister à une course classique avec un peloton groupé et des jeunes femmes qui tentent de prendre les positions préférentielles. À la lutte dès le début, l’athlète luxembourgeoise va faire l’essentiel de la course en queue de peloton. Obligée de faire beaucoup de chemin, on la retrouvera régulièrement au couloir n° 2 ou à l’extérieur du n° 1 alors que, devant, on ne l’attend pas.

Les vacances, pas tout de suite

À 600 m de la ligne, un vrai trou se crée entre les huit premières et le reste de la meute. Vera Hoffmann, qui donne tout ce qu’elle a, ne peut simplement pas suivre un tel rythme. Les trois précieux billets reviendront à l’Italienne Sintayehu Vissa, vainqueure en 4’06« 71, devant la Britannique Revee Walcott-Nolan (4’06« 73) et l’Espagnole Agueda Marques (4’07« 05). De son côté, la Luxembourgeoise se classe 10e en 4’11« 28. Ses Jeux sont terminés.

Mais pas de quoi lui enlever son sourire : «Être ici, c’était le grand but. Et je voulais donner le meilleur. Je voulais être satisfaite de ma performance et c’est le cas», explique-t-elle. «Hier, le chrono était bon. Aujourd’hui, il est ce qu’il est mais on était dans une course tactique. J’ai tout donné», explique-t-elle à l’issue de sa course. Et d’ajouter : «J’ai senti que mes jambes étaient moins fraîches qu’hier. Mais on est toutes dans le même cas. Après, par rapport aux séries, où il fallait juste terminer la course, là entrait en ligne de compte l’aspect tactique. Il fallait trouver sa position; c’était moins facile qu’hier, sur le papier.»

Vera Hoffmann, qui reste jusqu’à la fin, entend bien profiter de sa présence à Paris pour faire du tourisme et pour aller voir d’autres compétitions. En revanche, contrairement à d’autres, sa saison est loin d’être terminée : «Je vais courir jusque fin septembre. Plus ce dont j’ai envie, comme un 800 m, un 1 000 m ou un mile sur piste.» On devrait ainsi la retrouver en action dans deux semaines. Les vacances, ce sera pour plus tard.