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[JO-2024] Andring remercie ses gymnastes


Gilles Andring, très concentré lors du passage d’un concurrent au cheval d’arçons. (Photo : luis mangorrinha)

LES JUGES LUXEMBOURGEOIS AUX JO Si Gilles Andring a pu décrocher son billet pour les JO, il le doit aussi à la présence des gymnastes luxembourgeois dans les plus grands championnats.

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Si les Luxembourgeois étaient présents en force à ces Jeux olympiques sur le plan sportif, c’était également le cas des juges ou arbitres. Nous avons décidé de mettre un coup de projecteur sur eux. Après Claudine Conter, commissaire UCI et Julien Viscogliosi, juge de ligne lors du tournoi de tennis, place aujourd’hui à Gilles Andring, juge international en gymnastique. Qui vient d’achever une semaine riche en émotions du côté de l’Arena Paris Bercy, où se déroulait la gym lors de la première partie de ces JO. Avant que les basketteuses et les basketteurs ne prennent le relais à partir des quarts de finale de la compétition.

Gilles Andring est la preuve vivante qu’il n’y a pas besoin d’avoir pratiqué une discipline pour être capable de la juger au plus haut niveau : «Je n’ai jamais fait de gymnastique», confie-il. Même s’il reconnaît qu’il est «une anomalie sur le niveau international.» «Je ne connais pas d’autre cas de juge qui n’a pas pratiqué la gym.»

Pas ancien gymnaste, une „anomalie“ à ce niveau

Dans son cas, c’est pour rendre service qu’il est tombé dans le monde de la gym : «J’ai commencé à cause d’amis qui avaient besoin de juge. Ça m’a plu, alors j’ai suivi des formations. J’ai travaillé avec des entraîneurs pros. J’ai passé mon premier brevet de juge à 24 ans. J’étais dans un entourage d’amis impliqués dans la gymnastique. Un moment, j’étais spectateur et, une chose en entraînant une autre, je suis devenu acteur et je le suis toujours.»

Après avoir successivement passé ses examens nationaux (inférieur puis supérieur), il passe son premier examen de juge international en 2014 : «J’étais très motivé. J’ai commencé au niveau quatre et j’ai pu rapidement passer en catégorie 3. Ma première compétition, c’étaient les championnats d’Europe en 2015 avec Sascha Palgen, à Montpellier.»

La particularité de la gymnastique fait que, pour progresser, les juges internationaux dépendent des résultats de leurs gymnastes. Pour progresser, ils doivent officier sur des compétitions de sélection auxquelles leurs sportifs doivent participer : «Sans gymnastes, les juges n’ont pas accès aux compétitions de sélection», résume Gilles Andring. Et sans juge, les fédérations doivent payer des amendes, car les organisateurs doivent faire appel à des juges neutres.

Une procédure de sélection précise

Ainsi, après la grande époque de Sascha Palgen, qui a notamment participé aux Jeux de Pékin en 2008, il a fallu patienter plusieurs années avant que Quentin Brandenburger ne participe à ses premiers championnats d’Europe, à Glasgow. Le système est donc fait de manière à ce que sportif et juge suivent la même courbe de progression. Et c’est grâce à Quentin Brandenburger et Mathias Kayser que Gilles Andring a pu grimper dans la hiérarchie. Passé en catégorie 2 en 2016, il a depuis multiplié les apparitions à haut niveau : «J’ai jugé aux championnats du monde juniors l’an passé et j’ai participé à six championnats d’Europe. J’ai également été sélectionné pour 4 EYOG» énumère-t-il.

Pour arriver finalement au graal. Aux Jeux de Paris. Comment? Il s’explique : «Il y a une procédure de sélection établie par la fédé internationale et validée par le CIO. Il y avait sept compétitions de sélection et il fallait en faire au moins deux sur lesquelles chaque juge est noté, puis une liste est établie.» Aux Jeux, seuls les juges de catégorie 1 et 2 officient. Ils se répartissent en deux catégories pour les messieurs et les dames : les juges de difficulté et les juges d’exécution. C’est de ce second pool dont fait partie Gilles Andring. Il y a au total 42 positions de juge d’exécution et une de juge de réserve.

«Tout le monde rêve un jour d’être aux Jeux!»

Pour Gilles Andring, qui est également vice-président de la FLGYM et responsable des cadres nationaux, la bonne nouvelle est tombée dès le mois de décembre : «C’est forcément une immense joie. Pour les juges comme pour les athlètes, tout le monde rêve un jour d’être aux Jeux!» Le tout sans aucune frustration. Même s’il se peut que ses notes ne soient jamais prises en compte. En effet, les deux meilleures notes et les deux moins bonnes sont retirées et seules les trois intermédiaires établissent la note finale pour chaque gymnaste sur chaque agrès. 

Gilles Andring a apprécié l’expérience. Et réalisé à quel point c’était différent des grands championnats habituels… pour les athlètes : «Sur le plan de l’organisation, c’est vraiment comparable aux championnats du monde ou d’Europe. Les mêmes procédures, les mêmes réunions. Mais ce qui change, ce sont les émotions. On voit que pour les gymnastes, c’est autre chose. C’est vraiment le graal. En tant que juge, ça nous met encore plus la pression. Car chacun mérite vraiment la note la plus juste possible en fonction de sa performance. C’est une très belle compétition», conclut le technicien, qui officiait donc uniquement pour les compétitions masculines.

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