Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Ni Xia Lian est une véritable star de ces JO. Il n’y a qu’à voir le temps qu’elle a passé en zone mixte !
Pour Sun Yingsha, c’était vite réglé. Accompagnée d’une attachée de presse qui devait certainement chronométrer son temps de parole, la n° 1 mondiale ne s’est pas éternisée en zone mixte, où l’attendaient une poignée de journalistes de son pays. Dix minutes plus tard, elle était retournée dans les vestiaires.
Mais pour Ni Xia Lian, c’est une autre histoire : «Vous venez pour parler avec qui? Luxembourg? Je vais vous demander de vous joindre au pool de ce côté.» Et là, bien sûr, quelques Luxembourgeois. Mais aussi des Américains, des Coréens, sans compter la cohorte de journalistes chinois qui patientent également : «D’abord en anglais et ensuite, elle le fera en chinois.»
On parle bien d’une joueuse luxembourgeoise? Non. On parle d’un véritable phénomène mondial! «Xia Lian est très populaire. Tout le monde connaît son histoire», explique Tommy Danielsson, à peine moins sollicité que sa compagne. Les minutes passent… «Elle vient dans cinq minutes.» Cinq minutes plus tard, c’est toujours dans cinq minutes.
Happée par les télés, Ni Xia Lian se fait désirer. Et ce n’est que plusieurs dizaines de minutes après la fin de son match qu’elle apparaît enfin en zone mixte pour la presse écrite. Pour ne pas changer, le discours est toujours aussi enthousiaste : «C’était un honneur et un privilège. En plus, devant cette foule… La France est si romantique. C’était un moment inoubliable. Je suis sans voix.»
Du plaisir à répondre 100 fois aux mêmes questions
On sent son plaisir à répondre cent fois aux mêmes questions. Avec, à chaque fois, les mêmes réponses faites de : «J’ai beaucoup d’expérience. Les fondations sont solides. Merci à tout le monde pour le soutien. J’ai été touchée de voir le Grand-Duc et la Grande Duchesse me soutenir.» Et d’ajouter : «Ils m’ont dit que j’avais fait un très bon match. J’étais tellement heureuse d’entendre cela de leur part.» Évidemment, la question sur Los Angeles tombe également rapidement : «Dieu seul le sait», lance-t-elle dans un immense éclat de rire.
Avant de revenir sur ce match : «Chaque chose que je fais, elle le fait mieux.» Confirmation de Tommy Danielsson : «Sun Yingsha est, et de loin, la numéro un mondiale. Et tant qu’on n’a pas joué contre elle, on ne peut pas vraiment réaliser pourquoi. Je craignais que ce soit une défaite encore plus nette. Là, je suis très content. Et même si elle a perdu, Xia Lian a gagné! Elle a eu droit à une standing ovation à la fin de son match!»
Après avoir pris tout son temps avec les télés puis la presse écrite, Ni Xia Lian finissait son marathon médiatique avec ses anciens compatriotes. Et même si on ne comprenait rien – c’est quand même du chinois –, on sentait toujours le même enthousiasme. Décidément, cette journée aura clairement été mémorable pour Ni Xia Lian !
