Pour sa quatrième et dernière apparition aux Jeux, Christine Majerus entend montrer qu’elle a appris de ses erreurs passées.
Au lendemain de son compatriote Alex Kirsch, qui va vivre ses tout premiers JO, ce sera au tour d’une vieille habituée de prendre le relais. En effet, ce sera pour Christine Majerus la quatrième participation aux Jeux olympiques. Et aussi la dernière puisque la coureuse de SD Worx a annoncé depuis de longs mois que 2024 serait sa dernière saison sur les routes.
Un rendez-vous qu’elle aborde plutôt en forme, elle qui reste sur une belle 7e place au Bâloise Ladies Tour, qui s’est achevé il y a deux semaines. Quatre JO, c’est d’abord une fierté : «Si on m’avait dit au début de ma carrière que j’aurais participé à quatre JO, ça m’aurait fait bien rigoler. Mais c’est le but ultime de chaque sportif. C’est une immense fierté d’en avoir fait quatre!»
«J’espère ne pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé»
21e à Londres, 18e à Rio, 20e à Tokyo, Christine Majerus et les JO, ça n’a jamais vraiment été une grande histoire d’amour. Mais elle a bien l’intention de finir sur une meilleure note : «J’espère ne pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé. À Londres, c’était une erreur de jeunesse. À Rio, le circuit ne me convenait pas du tout. Et à Tokyo, j’ai commis une erreur de ravito qui m’a coûté cher sur la fin de course.»
Pour corriger tout cela, elle compte d’abord sur son expérience : «J’ai trois ans d’expérience en plus. Trois ans d’intelligence aussi. Donc, on va tout faire pour essayer d’être plus performante dans ce domaine.» Et d’ajouter : «Je pense avoir fait ce qu’il fallait pour me présenter dans les meilleures dispositions sur cette course. Maintenant, je crois en ma bonne étoile. Le seul véritable objectif, c’est de se donner à fond et ne pas avoir de regrets.»
«Les meilleures seront devant à la fin»
Que peut-elle attendre d’une course aussi singulière que les JO, où même les meilleures nations n’ont pas plus de quatre représentantes? «C’est vraiment dur de le savoir. C’est une course spéciale qui peut vite devenir débridée. En étant seule, il va falloir être patiente. En avoir encore sous la pédale en revenant sur Paris. Et avoir le bon flair pour prendre les bonnes roues au bon moment. De toute façon, les meilleures seront devant à la fin. Et il faudra que je sois dans une grande journée pour les accompagner.»
Si elle évoluera pratiquement à la maison – Christine Majerus est installée en région parisienne depuis longtemps – , le tracé olympique ne passe pas vraiment par ses routes d’entrainement habituelles : «C’est complètement à l’opposé. Je les connais, mais ce n’est pas là où je roule tout le temps. Après, c’est à peu près le même terrain. Pour moi, l’avantage, c’est surtout de ne pas avoir à me déplacer de trop, à perdre de l’énergie pour savoir où m’entraîner.»
Après s’être préparée à la maison, elle est de retour au village olympique : «Y passer plus de trois jours avant une compétition, c’est plus néfaste que bénéfique. Je suis contente de pouvoir rester à l’écart un peu plus longtemps. Mais après, c’est aussi ça les Jeux olympiques. Être ensemble en équipe, voir d’autres sportifs. Je suis déjà passée quelques fois au village pour des massages et dire bonjour.»
C’est une Christine Majerus sûre de ses capacités, qui se connaît par cœur, qui prendra le départ, dimanche, d’une course de 157,6 km. Qui, elle l’espère, lui permettra de conclure sur une bonne note sa carrière olympique.