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[JO-2024] Cyclisme : Kirsch en forme olympique


Alex Kirsch (à g.) pose fièrement devant la tour Eiffel. Le seul Luxembourgeois à Paris se dit prêt.  (Photo : instagram)

Alors qu’il sera le seul Luxembourgeois engagé dans la course en ligne, samedi, Alex Kirsch apparaît en pleine forme.

Bien sûr, ce ne sera pas à lui de faire la course. Mais Alex Kirsch est bien décidé à ne pas la subir. Et à être acteur de ce rendez-vous olympique. En étant le seul représentant luxembourgeois, l’ancien champion national, qui a finalement été préféré à Kevin Geniets, devra être attentif à tous les mouvements de course. Il devra se débrouiller seul pour se ravitailler alors que les plus grosses nations auront pas moins de quatre représentants. Ce qui, finalement, n’est pas beaucoup.

Quatre au maximum pour 270 km et un peloton de 90 coureurs : «On va vivre une course bizarre», prédit le Luxembourgeois. Qui arrive à Paris en forme, c’est le cas de le dire, olympique. Il y a une semaine exactement, il terminait en effet troisième du Tour de Wallonie, sa course de rentrée, lui qui avait quitté le Dauphiné au lendemain d’une chute massive qui avait mis à terre des dizaines de coureurs.

Préservé en vue du Tour de France, il avait renoncé aux championnats nationaux mais son équipe Lidl-Trek l’estimant certainement insuffisamment remis, c’est en spectateurs qu’il avait suivi la Grande Boucle. Alors que lui s’estimait prêt à aider son pote Mads Pedersen à nouveau sur la plus grande course du monde : «J’étais en forme. Et pour moi, le Tour de France aurait été une excellente préparation pour les JO.»

«J’avais des ambitions élevées»

Aurait-il brillé ? Aurait-il aidé l’ancien champion du monde danois, qui avait quitté le Tour après une semaine sans y avoir levé les bras à aller en claquer une ? On ne le saura jamais. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il avait prévu de se montrer sur le Tour de Wallonie : «J’avais des ambitions élevées. Je me sentais très bien à l’entraînement. Je savais que je pouvais profiter de cette course pour aller chercher des résultats. Mais c’était plutôt avec l’idée de jouer une étape, voire plusieurs que le général. J’ai beaucoup tenté.»

Effectivement, on l’a vu à l’attaque plus souvent qu’à son tour. Malheureusement pour lui, alors qu’il pensait qu’il allait péter dans l’étape reine qui menait le peloton d’Arlon à La Roche-en-Ardenne : «Mon objectif sur cette étape était simplement d’aller loin dans l’effort, en vue des Jeux olympiques», il se retrouvera aux côtés des meilleurs : «Finalement, je n’ai pas été lâché et je me suis retrouvé troisième au général.»

Dès lors, il devait remiser au placard ses ambitions de victoire d’étape : «Je n’avais pas la liberté nécessaire pour aller en chercher une. Mes ambitions ont donc changé. Je me suis concentré pour garder cette place.»  Mission accomplie puisqu’il termine troisième au général, à 15«  du vainqueur, l’Italien Matteo Trentin et du deuxième, le Néo-Zélandais Corbin Strong : «C’est toujours sympa de monter sur un podium d’une épreuve par étapes. Ça ne m’arrive pas tous les jours», sourit le coureur de 32 ans.

«Je suis très bien préparé»

Mais il n’a pas perdu en tête son objectif. Car les JO sont un objectif pour Alex Kirsch. Qui, on le sait, a parfois tendance à peiner quand la distance dépasse les 230 bornes. C’est pourquoi il s’est préparé en conséquence : «Je me suis préparé spécifiquement pour ce parcours. Mon entraînement était divisé en plusieurs parties. Une première où je me concentrais sur des efforts courts entre trois et dix minutes, pour simuler la durée des montées. Et une autre où j’ai travaillé la distance. Je faisais des entraînements de six ou sept heures et je terminais derrière un scooter pour simuler un peu la vitesse du final d’une course.»

Et visiblement, ça paie : «Je me sentais vraiment frais après la cinquième heure. C’est le signe que normalement, l’endurance est là. Et l’intensité aussi. En tout cas, j’ai fait ce que j’ai pu pour arriver en forme à Paris.»

Quand on lui demande à quoi on peut s’attendre, il est bien en peine pour y répondre : «C’est mieux d’avoir zéro attente. Personne n’a jamais participé à une telle course sans coéquipier avec si peu de monde au départ. Personnellement, je pense que mon expérience va pouvoir m’aider à voir assez vite dans quelle direction ça va aller. J’ai plusieurs scénarios en tête, mais je ne sais pas du tout lequel va se réaliser.» Et d’ajouter : «De toute façon, ce n’est pas moi qui vais faire la course. Mais si je veux avoir une chance, il faudra que j’arrive sur le circuit avec une avance sur des Remco (Evenepoel), Van Aert et compagnie. Après, je pense qu’on est une vingtaine à avoir la même idée. Il faudra saisir sa chance au bon moment.» Et de conclure : «En tout cas, j’ai zéro pression. Pratiquement tous les meilleurs coureurs au monde sont présents. Je ne fais pas partie des dix meilleurs. Maintenant, je ne viens pas pour participer aux JO. Je suis très bien préparé.»

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