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Jeux illégaux au Portugal et au Luxembourg : un business de 80 millions d’euros


Plus de 6 millions d'euros en avoirs criminels ont pu être saisis lors des perquisitions. (photo Europol)

Après une enquête de longue haleine, étalée sur 15 mois et coordonnée par Europol, les forces de l’ordre portugaises et luxembourgeoises ont porté un gros coup dans le milieu des bornes de jeux illégales. Un business qui a rapporté 80 millions d’euros.

Des opérations d’envergure ont été lancées en début de semaine, a précisé Europol. Au total, quelque 267 perquisitions ont été effectuées au Portugal et 8 au Luxembourg. Elles ont abouti à l’arrestation de 30 personnes côté portugais et un homme âgé de 44 ans, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt européen, a été appréhendé au Grand-Duché et placé en détention provisoire en attendant sa remise aux autorités requérantes.

Europol précise que 576 000 euros en espèces ont en outre été saisis ainsi qu’environ 3 000 appareils informatiques utilisés pour les jeux de hasard illégaux. Mais aussi 22 armes à feu, 86 véhicules, dont des voitures de luxe et plusieurs comptes bancaires. Ce qui a permis de récupérer plus de 6 millions d’euros en avoirs criminels, poursuit Europol.

Réseau de blanchiment structuré

Par ailleurs, quatorze sociétés commerciales et 93 personnes originaires du Portugal, du Luxembourg, du Brésil et de Suisse ont également été inculpées.

L’enquête a révélé « l’existence d’une organisation criminelle transnationale structurée et hiérarchisée opérant dans différents États-membres de l’UE (Belgique, Luxembourg, Portugal) et en Suisse », ajoute la police européenne. Cette organisation était « active dans le domaine des serveurs et des logiciels pour le développement de jeux de hasard, de loteries et de paris sportifs ». L’objectif du réseau était « d’obtenir et de maximiser les revenus illicites, en les répartissant le long de la chaîne des opérateurs, et en les réinvestissant dans les secteurs économiques et les entreprises licites », complète Europol en indiquant que le montant des profits criminels obtenus dans les deux pays est actuellement estimé à 80 millions d’euros.

LQ