Isabelle Faber est la première combattante luxembourgeoise de cette discipline à se présenter aux Jeux européens. Une fierté.
C’est la deuxième fois que le taekwondo fait partie des Jeux européens, après Bakou, lors de la première édition, en 2015. Mais c’est la toute première fois que le Luxembourg peut envoyer un représentant à une telle compétition. Dans l’absolu, ils auraient pu être deux, malheureusement, Sekou Coulibaly, qui est d’un très bon niveau international, n’a pas encore rempli toutes les formalités pour acquérir la nationalité luxembourgeoise.
En son absence, c’est donc sur les épaules d’Isabelle Faber, 28 ans, dont vingt de pratique, que reposeront les espoirs grand-ducaux, dimanche. Une jeune femme qui, quand elle était jeune, éprouvait un besoin maladif de se dépenser : «J’ai fait de l’équitation, du tennis, de la gym. Mais quand j’ai essayé le taekwondo, j’ai adoré. Et depuis je n’ai plus lâché!», explique-t-elle. Passionnée de sport en général et de taekwondo en particulier, elle a trouvé le job idéal : «Je suis prof de sport au lycée Hubert-Clément.»
Envie d’être un exemple et de donner envie
Un job exigeant qui l’empêche logiquement de rivaliser en termes d’entrainement avec des adversaires souvent professionnelles : «Elles s’entraînent entre deux et trois fois par jour. Moi, c’est plutôt une fois. Mais j’essaie de faire de mon mieux pour rivaliser.» Si elle a finalement bénéficié d’une invitation pour participer à ces Jeux européens, elle n’était vraiment pas loin de mériter sa place sur le tatami : «J’ai d’abord essayé par le ranking. J’étais 17e et seuls les 13 premiers étaient retenus. Ensuite, il y a eu un tournoi de qualification. Il fallait prendre l’une des deux premières places et je finis troisième. Donc, en fin de compte, j’ai bénéficié d’une wild card.»
Même si elle a déjà participé à des championnats d’Europe et du monde, c’est la première fois qu’elle prend part à un événement multisports : «C’est super de faire partie du Team Lëtzebuerg», se félicite celle qui, comme son entraîneur, a fait les 160 km depuis Krynica-Zdroj pour prendre part, mercredi soir, à la cérémonie d’ouverture.
Avec sa qualification compliquée, elle hérite logiquement d’une adversaire bien plus forte qu’elle sur le papier (a priori la vice-championne du monde serbe Aleksandra Perisic, mais il faut attendre samedi pour en être sûr). Tout en sachant qu’il y a des repêchages pour tous les adversaires vaincus par les finalistes. Ce qui lui donnerait une opportunité supplémentaire de vivre une incroyable expérience. Et de donner envie à d’autres de suivre ses pas : «La concurrence est incroyable, la championne du monde française, la championne olympique croate. Moi, je vais tout donner pour obtenir le meilleur résultat possible. Vivre à fond l’expérience et essayer d’être un modèle pour les jeunes athlètes. Leur montrer que si on travaille dur, on peut y arriver!», conclut la combattante de Steinfort, qui tire chez les -67 kg.