Retour sur les principales informations à retenir de cette 17e édition des Jeux des petits Etats d’Europe (JPEE) à Saint-Marin, qui a vu le Luxembourg dominer.
UNE PREMIÈRE HISTORIQUE
Avec 98 médailles dont 38 en or, le Luxembourg termine ces JPEE-2017 en étant largement en tête du classement. Comme l’a rappelé Alwin de Prins, le chef de mission, au moment de son bilan : « C’est la première fois de l’histoire que le Luxembourg termine premier sans organiser lui-même les JPEE. »
LES «SECONDS COUTEAUX» RÉPONDENT PRÉSENTS
Plusieurs fédérations n’ont pas pu faire appel à leurs meilleurs éléments. C’était notamment le cas en cyclisme et en tennis de table. Visiblement, ce n’est pas un problème puisque les cyclistes ont tout de suite mis le Luxembourg sur les bons rails avec les deux premières médailles de ces JPEE pour Pit Leyder et Elise Maes, à l’occasion de scénarios incroyables.
Quant aux pongistes, même si les meilleurs participaient aux Mondiaux, ils ont fait honneur à la tradition en décrochant pas moins de quatre médailles d’or. Mention spéciale aux filles, intraitables. Et à Traian Ciociu qui, 16 ans après trois or à Saint-Marin pour ses premiers Jeux, s’est offert une autre breloque dorée en double. Et une dernière en argent par équipe. Seule ombre au tableau : une blessure à l’épaule qui l’a empêché de défendre ses chances en simple.
LES ROIS DU SUSPENSE
Il ne fallait pas être cardiaque pour les spectateurs du match de volley entre Chypre et le Luxembourg, chez les messieurs. Kamil Rychlicki et sa troupe, pourtant bien mal embarqués, étaient menés 0-2 face à leur adversaire le plus relevé, sur le papier. Mais malgré ce mauvais départ, Tim Laevaert et ses potes n’ont rien lâché. Dans un hall sportif plein à craquer, avec notamment un Ralf Lentz qui avait mis de côté ses habits de chef de mission adjoint pour retrouver celui de volleyeur qu’il ne cesse pas d’être, les Luxembourgeois sont passés par toutes les émotions. Ils se sont fait peur à plusieurs reprises et ont dû sauver six balles de match. Pour conclure au terme de leur quatrième balle de match : « Si la médaille d’or est au bout, elle aura une saveur particulière », savourait Kamil Rychlicki.
DE VRAIES PERFS
Sur des JPEE, on peut évidemment croiser d’honnêtes pratiquants qui n’auraient même pas leur place dans une compétition de district. Mais certaines performances parlent d’elles-même. En tir à l’arc, Jeff Henckels, Pit Klein et Joe Klein ont réalisé un parcours extraordinaire en qualification en recurve et ont battu le record national avec 1950 : « Ça fait une moyenne de 650. Si on peut s’améliorer encore un peu, on peut espérer faire partie des 16 meilleures équipes lors de qualifications olympiques », confie Jeff Henckels, qui rêve désormais de vivre les Jeux… avec ses potes.
On peut également noter le record national de Julien Henx ( photo ) sur le 100 m nage libre. Il améliore sa propre marque pour la faire passer de 50″36 à 50″11. Une vraie performance sur la distance reine. Mais un chrono qui l’avait laissé avec beaucoup de déception, lui qui visait les 49″.
QUELQUES DÉCEPTIONS
Le basket messieurs a bien résisté face au Monténégro et Chypre, mais ces deux défaites initiales ont joué sur le mental des hommes de Ken Diederich. Les dames, qui espéraient défendre leur médaille d’or, doivent se contenter du bronze : « On n’a jamais trouvé notre rythme en attaque », analyse Tessy Hetting. Lyndon Sosa, pourtant champion du monde universitaire de trap, mais en pleine période d’examens, ne s’est pas qualifié pour la finale.
QUELQUES MANQUES
Saint-Marin n’est pas très grand. Et il a fallu faire certaines concessions. Ainsi, les pongistes ne disposaient pas de vestiaires ni de douche, ils devaient se changer dans les toilettes. Quant aux nageurs, en l’absence de bassin de récupération, les organisateurs planifiaient des plages de récupération entre deux finales. Pas franchement évident.
Romain Haas