Le député et 1er échevin de Pétange, Jean-Marie Halsdorf (CSV), est venu informer les familles de sinistrés relogés à l’hôtel de Pétange, samedi après-midi. Le point sur la situation avec l’ancien ministre de l’Intérieur.
Vous êtes venus informer les familles de sinistrés n’ayant pas eu d’autres possibilités de relogement, qu’ils resteront à l’hôtel Threeland, au moins jusqu’à lundi. Quelle est exactement la procédure mise en place par les autorités ?
Le bourgmestre, Pierre Mellina (CSV), est allé voir les maisons touchées avec les experts, afin d’évaluer les dégâts et pour voir comment procéder. En fonction de l’état des maisons – s’il elles sont encore habitables ou non – nous allons prendre une décision pour la suite. A courte échéance, on essaye de placer les gens. Donc toutes les personnes qui ont eu une chambre à l’hôtel pour la nuit de vendredi à samedi, la conserveront jusqu’à lundi, au moins. Il y a également plusieurs personnes qui nous proposent des appartements en location, d’autres communes qui nous proposent leur aide voire d’autres moyens d’hébergement.
Avez-vous déjà une idée du nombre de maisons qui ne sont pas habitables ?
Une liste recensant tous ces logements avec une description de l’état dans lequel elles se trouvent vient d’être établie en collaboration avec les parties prenantes à la cellule de crise qui a été mise en place : CGDIS, les communes, l’armée, le haut-commissariat à la protection nationale, le Creos… et je dois dire que la coordination fonctionne très bien. Cela dit, il est difficile de donner un nombre exact, à l’heure actuelle. Mais il y a en a entre 80 à 100, d’après cette liste qui n’est pas forcément complète. On fera un bilan dimanche et en début de semaine, pour savoir combien de temps les sinistrés resteront à l’hôtel.
En clair, nous avons eu une réunion très importante samedi matin à 11h, après avoir lancé un appel à la population sur la toile et les réseaux sociaux, afin que les familles touchées viennent présenter leurs doléances. Mais certaines personnes n’ont pas été mises au courant et c’est pour cela, que la liste n’est pas complète. Notre objectif est de les repérer et de trouver une solution durable pour elles, que ce soit à Pétange ou dans les communes avoisinantes.
Les doléances des sinistrés vont dans quelle direction exactement ?
Ce qui compte, à l’heure actuelle, c’est la façon de procéder. Il faut voir quels sont les points prioritaires. Nous sommes dans une phase de sécurisation des maisons touchées : il faut voir si un toit est encore susceptible de tomber etc… Nous évaluons donc l’état des maisons et nous déblayons les débris, dont de nombreux arbres. On a dit aux gens qui n’ont plus de toit de mettre des bâches. Nous allons les aider dans ces tâches afin d’éviter que les dégâts ne soient plus importants encore.
S’il n’y a rien à faire, que toute la maison est « foutue » , il faudra voir avec des spécialistes, des charpentiers, afin qu’ils fassent une structure minimale pour mettre une bâche par-dessus. Les compagnies d’assurances sont d’accord, car on diminue le niveau des dégâts, car s’il pleut pendant trois jours, toute la maison sera foutue si aucune bâche n’a été installée.
Quel est votre état d’esprit personnel en tant que Pétangeois « pur et dur » ?
C’est très dur et très traumatisant. J’étais chez moi et la tornade est passée tout près de mon domicile, à 100 voire 150 mètres (il montre une vidéo impressionnante sur son smartphone, où l’on aperçoit des toits de maisons s’envoler). Pierre Mellina était aussi chez lui, il habite à trois maisons de chez moi. On se rend compte, après coup, de l’envergure de la catastrophe.
En fait, cela rend très humble de faire face à une telle catastrophe naturelle, car cela fait penser que, finalement, la nature prendra le dessus ! J’ai beaucoup de peine pour les gens touchés. Je ne me sens pas très bien. Mais la commune fait le maximum pour aider et secourir les gens. La solidarité est très importante dans ces moments-là, car la société est bien trop souvent matérialiste !
Entretien avec Claude Damiani