Les chiffres ne sont pas encore sortis, mais selon les bruits de couloir, l’offre faite par le FC Metz à Waasland-Beveren serait «conséquente» pour un joueur à qui il reste un an de contrat seulement.
À l’été 2017, un Laurent Jans devait se négocier selon ses dirigeants aux alentours du million d’euros et pour beaucoup de clubs intéressés, 600 000 euros, c’était déjà beaucoup trop. Douze mois plus tard, on serait plutôt dans ces eaux-là, voire en dessous.
En finir avec les déceptions
Avec une nouvelle saison qui a confirmé l’un des patrons des Roud Léiwen dans le costume d’homme de base sur le terrain, dans les vestiaires et même dans les relations avec la direction du club belge, Jans a enfin les épaules pour forcer la porte de son président, Dirk Huyck, et lui expliquer qu’après deux saisons de déceptions à chaque nouveau mercato (le FC Bruges, Bielefeld et le RC Lens lui ont notamment filé sous le nez et la liste est loin d’être exhaustive), il doit partir. Non, plutôt : il VA partir. À 25 ans, il est l’heure. D’autant que pour une fois, le club qui le désire semble enfin insistant et décidé à le sortir de son contrat. Metz en a même fait une priorité et Frédéric Antonetti, après avoir vu les vidéos, aurait validé le profil assez rapidement.
Cela en dit finalement assez long sur le projet messin en vue de la saison prochaine, autant que sur le statut dont devrait bénéficier Jans à Saint-Symphorien si l’opération se réalise. Ce n’est pas le genre de transfert que se permettrait Bernard Serin si c’était pour laisser l’international luxembourgeois sur le banc et ce n’est pas le genre de transfert auquel Jans consentirait si les ambitions n’étaient pas de retrouver la Ligue 1 immédiatement.
Il y a Balliu et Rivierez
Reste désormais à mesurer tous les pièges qui se dressent encore sur le chemin des deux parties avant de voir se réaliser ce souhait commun. L’intérêt d’autres clubs existe (on parle encore du Rubin Kazan et d’écuries belges de bon standing), mais l’entourage du Nordiste plaide pour le réalisme à tout prix, à ce moment de la carrière où il faut vraiment passer un cap conséquent. Il y a aussi la concurrence, un peu plus développée chez les Grenats qu’elle ne l’est actuellement à Beveren. Les joueurs qui squattent actuellement le poste s’appellent Ivan Balliu, Jonathan Rivierez ou Lemouya Goudiaby. Le premier aura-t-il un bon de sortie? C’est probable.
Beveren va t-il jouer la carte de l’immobilisme ?
Il y a enfin le risque de voir Beveren persister dans son immobilisme dans ce dossier dont il est saisi chaque été et chaque hiver depuis que l’ancien défenseur du Fola est arrivé chez lui. Le club waeslandien vient de faire signer Yannick Ferrera (qui a déjà dirigé Anthony Moris à Malines) comme coach pour la saison prochaine. Et si cet ambitieux affirmé désirait conserver son effectif intact? Il vient en tout cas de refuser le départ du Ghanéen Ampomah à l’Antwerp, malgré une forte plus-value annoncée. Un signal négatif, peut-être, mais c’est peut-être aussi parce que la bascule que le transfert de Jans permettrait de réaliser ne rend plus cette vente nécessaire…
C’est aussi parce que Jans a pris l’habitude des déceptions qu’il faut envisager toutes les hypothèses les plus farfelues. Mais dans son entourage, on se montre résolument optimiste. Cela pourrait même bouger dès ce week-end.
Et la Jeunesse Esch pourrait alors se mettre à rêver retrouver un ex du Fola dans le camp d’en face, en amical, à Rombas, le 29 juin. C’est dans trois semaines…
Julien Mollereau
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