La jeune «Obama Leader» luxembourgeoise a rencontré son mentor, Barack Obama, le week-end dernier à Copenhague. Un moment qui l’a totalement bouleversée. Elle raconte.
Membre des «Leaders» 2022 de la fondation Obama pour la région Europe, la jeune Luxembourgeoise Jana Degrott, que nous avions rencontrée en février dernier, au moment de sa nomination, vient de vivre une expérience unique : elle a passé le week-end à Copenhague, en compagnie de Barack Obama, qu’elle a rencontré lors d’une journée d’atelier sur le thème du leadership avec d’autres «Obama Leaders».
Des moments inoubliables qu’elle a accepté de partager avec Le Quotidien : «C’était incroyable comme sentiment, comme dans un film», décrit-elle, encore surexcitée, alors qu’elle vient de quitter la capitale danoise pour Berlin.
«Jana, tu dois enclencher ton micro!»
Les premiers contacts avec l’ex-président avaient eu lieu en visio-conférence, une semaine auparavant, et comme à son habitude, Jana avait déjà marqué les esprits : «J’ai encore fait le clown», glisse-t-elle dans un éclat de rires.
«J’étais la première à prendre la parole, donc je commence mon intervention et je sens bien que quelque chose ne va pas. En fait, j’avais oublié d’activer le micro, on ne m’entendait pas, et Barack Obama répétait ’Jana, tu dois enclencher ton micro!’», raconte-t-elle.
«En voyant que j’étais mortifiée, il a ajouté ’Ne t’en fais pas, ça m’arrive tout le temps!’ et tout le monde a beaucoup ri.»
«C’est pas possible, il va pas s’asseoir là?»
Quelques jours plus tard, les «Leaders» sont invités par leur mentor à Copenhague pour assister au Democracy Summit, où Barack Obama doit prononcer un discours. Un premier choc, avant la journée d’atelier, aux côtés de l’ex-président.
«Je rentre dans la salle, et je vois que chaque chaise porte un nom. Je me dirige vers la mienne, et je me rends compte qu’aucun nom n’est attribué à celle d’à côté. La salle finit par se remplir et toujours personne. Et là, je me dis, c’est pas possible, il va pas s’asseoir là?»
Et si. Barack Obama fait son entrée, se dirige droit vers Jana, et prend place à sa gauche : «Are you ready?», demande-t-il. Sans ciller, elle rétorque : «I am born ready», un état d’esprit qui plaît immédiatement à l’ex-président. «I love it», lui répond-il, avant d’engager la conversation et de lui parler de sa femme et aussi de ses filles.
«Il m’a dit que j’appartiens à ce monde»
Durant l’atelier, Jana revient sur ses difficultés en politique au Luxembourg, les challenges et les opportunités d’être une jeune femme de couleur en Europe qui veut s’engager pour faire bouger les choses.
«Il m’a dit que j’appartiens à ce monde, que je ne dois pas avoir le moindre doute. Il a ajouté que lui, à mon âge, n’avait pas fait tout ça, et m’a assuré que j’ai en moi ce qu’il faut pour intervenir au plus haut niveau en politique.»
Des mots qui l’ont profondément bouleversée : «Ça fait tellement de bien d’entendre ça de la part de quelqu’un qui me ressemble, et qui fait exactement ce que j’ai envie de faire. Je n’ai pas eu beaucoup de soutien à Steinsel quand je me suis lancée et aujourd’hui, c’est clair : je veux assumer ce rôle au service d’autres. Ma vie vient de changer.»
Changer la politique au Luxembourg
Ces six derniers mois, au sein du programme des «Obama Leaders», elle a bénéficié d’un coaching personnalisé, pour booster son leadership, avec les conseils des plus grands, parmi lesquels Ben Rhodes, qui a été conseiller stratégique de Barack Obama, et qui est l’auteur du célèbre discours «Yes, you can».
«Ben m’a aidée à voir les choses autrement, à comprendre que je peux avoir de l’impact sans remporter une élection, juste en faisant les choses avec conviction. J’ai appris énormément.»
Le programme s’achève à la fin du mois, mais Jana a déjà – comme d’habitude – un tas de projets, en plus de son travail au service de la plateforme We Belong Europe qu’elle a co-fondée en 2020.
Elle compte ainsi changer le visage de la politique luxembourgeoise, rien de moins : «Au Luxembourg, on n’investit pas dans les jeunes en politique, ce sont toujours les mêmes noms qui reviennent. Pourtant, des talents, il y en a! Je vais créer ma propre fondation, et changer ça.»
mon dieu, elle a dit n’importe quoi dans kloertext / rtl.lu. elle a défendu ! bettel et son plagiat !!! et elle a coupé la parole aux députés, prof uni lu… que dieu nous garde de cette jeune, éternelle étudiante qui sait tout mieux!