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[J0-2024] Cyclisme : Christine Majerus est «fière mais déçue»


Christine Majerus (à d.), gênée par la chute, n’a pas pu défendre ses chances.  (Photo : luis mangorrinha )

Christine Majerus avait du mal à cacher son émotion après une course où elle a joué de malchance.

Vous terminez 17e, c’est votre meilleure perf aux Jeux. Quelle est votre réaction ?

Christine Majerus : Je n’en sais rien. Je suis surtout fière de ma course. Et déçue du résultat. Aujourd’hui, j’avais les jambes pour faire mieux. Mais j’étais dans cette chute dans le premier tour au pied de Montmartre. J’ai dû faire un tout droit dans les barrières. Ensuite, il a fallu que j’extirpe mon vélo. En plus ma cale s’était déréglée, du coup j’ai couru en canard toute la course. Et surtout, le bon coup était parti.

Et après, qu’est-ce qui s’est passé ?

Je ne connaissais pas vraiment la situation. J’essaie de faire une montée à bloc pour rattraper autant de filles que possible. Je pense que j’ai fait une belle montée. Je vois des filles devant, peut-être trois, peut-être six. Ensuite, je reviens sur un groupe avec Lorena (Wiebes) et Demi (Vollering). Je monte plus vite qu’elles. Mais après, tout le monde se regarde, car elles avaient toutes quelqu’un devant.

À partir de ce moment, j’essaie juste de faire au mieux. C’est comme cela… Je fais une belle montée, mais ça ne sert finalement pas à grand-chose. Ça ne suffit pas pour être devant. Maintenant, je suis fière d’avoir été prête le jour J. Malgré la chute, je n’ai pas baissé les bras. Après, 17e, ça reste anecdotique, tout comme le fait de remporter le sprint de mon groupe sur la ligne d’arrivée.

Si on n’a pas d’émotion, on est un robot. Et ça, je n’aime pas!

C’était vos derniers JO. Quel souvenir en garderez-vous ?

C’était les meilleurs que j’ai faits. L’ambiance, c’est quelque chose d’inégalable. Qui n’arrive qu’une fois dans ta carrière et c’était aujourd’hui. J’en ai vraiment profité. C’était chouette! Il y avait du monde partout à Paris. Et en haut du Pavé des Gardes, il y avait mon club de Schifflange qui était venu en bus ce matin. Il y avait des drapeaux luxembourgeois sur 50 m.

On vous sent émue ?

Oui. Il faut. C’est aussi ça le sport. Si on n’a pas d’émotion, on est un robot. Et ça, je n’aime pas.

La suite c’est quoi ?

Je vais profiter des Jeux. J’ai des billets pour aller voir l’athlé, le beach, le taekwondo et une demi-finale de basket. J’ai surtout choisi les compétitions en fonction des lieux. Et puis mes neveux et nièces sont là, quelque part. Ils vont venir visiter le village olmypique. J’espère que ça restera quelque chose de gravé dans leur mémoire. Il faut inspirer la jeunesse, les tout jeunes et je commence par les miens. Ils font de l’athlé mais ils sont fanas de sport aussi.

Et après, retour aux affaires courantes avec le Tour de France. Vous serez équipière ?

Oui, j’y vais clairement pour bosser. On a une mission de gagner avec Lorena au sprint et avec Demi pour le général. Si je peux aller dans une échappée, je ne dis pas non, mais la priorité, ça reste l’équipe.