Mercredi, les membres de la commission parlementaire de la Santé se sont penchés sur les modifications à venir de la loi régissant le droit à l’avortement. Le LSAP est une nouvelle fois monté au créneau pour demander un renforcement des droits des femmes. La majorité CSV-DP a toutefois émis une fin de non-recevoir aux propositions socialistes.
Le gouvernement a pris l’initiative de supprimer le délai de réflexion obligatoire de trois jours avant une interruption volontaire de grossesse (IVG). Il est aussi prévu d’interdire des examens et certificats de virginité. Deux avancées que le LSAP salue expressément. Mais le parti d’opposition souhaite aller plus loin.
Il revendique de prolonger de 12 à 14 semaines le délai pour pratiquer une IVG, «afin de permettre aux femmes de disposer de plus de temps pour prendre une décision difficile (…)». La ministre Martine Deprez ne compte pas s’engager dans cette voie, en renvoyant vers l’absence d’un tel engagement dans l’accord de coalition.
Le LSAP réclame aussi l’introduction d’un «délit d’entrave» punissant toute personne ou organisation qui tenterait d’empêcher une femme d’avoir recours à une IVG. Sur ce point, la ministre Deprez se dit ouverte à mener une «discussion plus large».
«Il est grand temps d’agir : les droits des femmes méritent mieux que des déclarations d’intention», souligne un communiqué. Le parti veut se montrer «constructif». «Mais force est de constater que le gouvernement ne manifeste aucune volonté d’engager des avancées significatives pour les droits des femmes — alors même qu’elles sont aujourd’hui plus urgentes que jamais», déplore le camp socialiste.