Des milliers de manifestants défilaient samedi après-midi à Rome contre le fascisme, tandis que Matteo Salvini, principal candidat d’extrême droite pour les législatives du 4 mars, réunissait plus de 15 000 personnes à Milan.
A Rome, le défilé antifasciste a démarré dans le calme et sous une petite pluie froide, avec une marée de drapeaux rouges et verts de syndicats, a l’appel l’association nationale des partisans de l’Italie.
« Nous sommes là pour dire non au fascisme, parce qu’il y a trop d’épisodes malsains en ce moment, il ne faut pas que ça revienne », a déclaré Rita Solo, 50 ans, militante du syndicat CGIL venue de Sardaigne.
Trois mille policiers ont été déployés dans la capitale italienne pour surveiller ce cortège ainsi qu’un autre contre la réforme du travail et trois « sit-in » prévus également dans l’après-midi.
L’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi, qui mène la campagne électorale du Parti démocrate actuellement au pouvoir, était attendu dans le cortège.
A Milan, environ 15.000 personnes, selon une source policière, étaient réunies sous le soleil devant la célèbre cathédrale pour le principal meeting de la campagne de Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), alliée du Front national français.
Radicalisation
Quelques centaines d’antifascistes, dont beaucoup de jeunes avec des drapeaux du parti communiste, se sont réunis un peu plus tôt sur une place voisine pour dénoncer le meeting de M. Salvini et celui dans la matinée de Fratelli d’Italia, un autre parti d’extrême droite. L’Alliance de ce parti avec la droite de Silvio Berlusconi est en tête dans les derniers sondages autorisés.
« Nous trouvons vraiment choquant que deux manifestations de partis racistes aient été autorisées à Milan », a déploré Gianni Fossati, président de la section milanaise de l’association nationale de l’amitié Italie-Cuba.
Les incidents violents impliquant des militants antifascistes ou d’extrême droite se multiplient depuis plusieurs semaines en marge de la campagne électorale en Italie.
Le climat s’est en effet radicalisé après le 3 février, quand un militant de la Ligue a tiré sur des Africains après le meurtre d’une jeune toxicomane pour lequel plusieurs Nigérians ont été arrêtés.
Le Quotidien / AFP