Un appel à témoins a été lancé lundi par la police judiciaire pour retrouver un homme disparu en Isère il y a sept ans jour pour jour, pas très loin de l’endroit où vivait Nordahl Lelandais, a indiqué la police judiciaire.
« Aucun élément ne permet à ce stade d’établir un lien » entre la disparition de Malik Boutvillain le 6 mai 2012 à Échirolles et Nordahl Lelandais, a cependant souligné le chef de l’antenne PJ de Grenoble, Marc Giraud. Le cas de Malik Boutvillain, initialement traité comme disparition inquiétante, fait depuis un an et demi l’objet d’une information judiciaire à Grenoble pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire, ouverte après l’arrestation de Nordahl Lelandais.
Celui-ci est en effet poursuivi pour deux affaires qui se sont produites dans la région, l’enlèvement et le meurtre de la petite Maëlys à Pont-de-Beauvoisin en août 2017 lors d’une fête de mariage, et pour la disparition et l’assassinat du caporal Arthur Noyer, en avril 2017 après une soirée dans le centre de Chambéry, en Savoie. Depuis, des dizaines d’autres dossiers ont été réexaminés par les gendarmes de la « cellule Ariane ».
Le sous-directeur de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale avait annoncé le 18 février que la cellule avait dégagé « une quarantaine » d’affaires dans lesquelles la piste de Nordahl Lelandais pouvait être envisagée. Des familles de personnes disparues, dont celle de Malik Boutvillain, s’étaient alors émues qu’on ne leur dise pas si leur proche faisait partie de ces dossiers. Malik Boutvillain, 1,87 m, qui aurait aujourd’hui 39 ans, avait disparu en emportant « ni argent, ni téléphone, ni papiers d’identité », précise l’appel à témoins.
LQ/AFP