Tout « contenu terroriste » sur internet doit être supprimé dans l’heure suivant son signalement par les autorités, a demandé jeudi la Commission européenne dans le cadre de recommandations aux acteurs du secteur pour lutter contre les contenus illicites en ligne.
L’exécutif européen a également adressé des préconisations aux plateformes en ligne pour améliorer la lutte contre les discours haineux, la pédopornographie ou la contrefaçon.
Et il a souligné qu’il se réservait la possibilité de mettre sur la table une législation contraignante si toutes ses recommandations n’étaient pas suivies.
« Les plateformes en ligne sont en passe de devenir la principale porte d’accès à l’information, il leur incombe donc de fournir un environnement sûr pour leurs utilisateurs », a déclaré devant la presse Andrus Ansip, vice-président de la Commission pour le marché unique numérique.
« Ce qui est illicite hors ligne l’est aussi en ligne », a-t-il ajouté en présentant les « mesures opérationnelles » recommandées par la Commission contre « toutes les formes de contenus illicites ».
Le contenu à caractère terroriste étant « le plus préjudiciable au cours des premières heures de sa parution en ligne, toutes les entreprises doivent supprimer ce type de contenu dans le délai d’une heure à compter de son signalement en règle générale », a notamment explicité l’exécutif européen dans un communiqué.
Le signalement en question doit émaner des autorités, policières par exemple, a indiqué la Commission, qui appelle par ailleurs les entreprises à mettre en place des outils de détection automatique.
Plus généralement, les entreprises sont appelées à mettre en place des procédures de signalement plus claires pour les utilisateurs pour tous les « contenus illicites ».
La Commission européenne souhaite encore que davantage d’entreprises rejoignent le « Code de conduite » de l’UE contre les discours haineux, que s’engagent déjà à respecter depuis près de deux ans Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft, et depuis plus récemment Instagram et Google+.
Dans le dernier bilan de cette initiative, réalisé fin janvier, la Commission avait estimé que ces entreprises tenaient « de mieux en mieux leurs engagements à supprimer la majorité des discours haineux illégaux dans les 24 heures ». Elle avait toutefois déploré « l’absence de retour systématique d’informations aux utilisateurs ».
Le Quotidien/ AFP