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Internationaler Karlpreis : Luc Frieden ouvre la cérémonie 


Le Premier ministre, Luc Frieden, a défendu, mardi, sa vision de l'Europe, lors d'un discours à la cathédrale d'Aix-la-Chapelle. (Photo : ministère d'état)

C’est dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle que le Premier ministre luxembourgeois a donné le coup d’envoi de la 75e édition du prix Charlemagne.

Le 75e Internationaler Karlpreis (prix international Charlemagne), qui récompense des personnalités engagées pour l’unification européenne, sera remis, ce jeudi, à Aix-la-Chapelle à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. En attendant cette cérémonie, dès ce mardi, le Premier ministre luxembourgeois a procédé à l’inauguration de l’événement dans la cathédrale aixoise.

Lors de son discours d’introduction, Luc Frieden a évoqué cette Europe qui «reste un rêve inachevé, un rêve qui a besoin de défenseurs, de porteurs» et qui n’est «pas un mariage de convenance (…) mais une union de choix». Il a bien sûr rappelé les difficultés auxquelles est confronté le Vieux Continent, dont «la structure géopolitique d’après-guerre, et plus encore celle d’après-guerre froide, est remise en question» avec les systèmes démocratiques bouleversés, le protectionnisme… et le conflit en Ukraine.

«Dans un tel contexte, la meilleure politique de dissuasion est la force», a-t-il déclaré, regrettant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie ait «contraint (l’Europe) à revenir à une ancienne méthode de sécurité, que nous pensions avoir abandonnée». Luc Frieden est aussi revenu sur ce qui se déroule à Gaza, appelant «toutes les parties à engager immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu, de la libération de tous les otages et de l’acheminement rapide et sans entrave d’une aide humanitaire dans toute la bande de Gaza».

«Elle doit être portée par nous tous»

Puis le Premier ministre a répété son leitmotiv : «Nous devons simplifier nos réglementations. Il y a trop de charges administratives pour nos entreprises». Pour lui, «sans économie forte, pas de filet social, pas d’investissements dans la défense ou la transition verte», une économie forte nécessaire pour la souveraineté européenne. «Aujourd’hui, l’Europe souffre d’un déficit d’investissement important comparé aux États-Unis», a-t-il regretté.

À quelques semaines de la célébration dès 40 ans des accords de Schengen, Luc Frieden a aussi évoqué l’événement : «Schengen est, comme l’euro, un symbole de l’Europe et de notre union», précisant que «la libre circulation des personnes est le corollaire nécessaire de la libre circulation des biens et des services». Un discours conclut par un «Vive l’Europe» et qui pourrait être résumé en une phrase : «L’idée européenne ne se limite pas à des dirigeants individuels, elle doit être portée par nous tous.»

Il est prévu que Luc Frieden profite de la présence d’un grand nombre de responsables politiques à cet événement pour multiplier les échanges de vues informels sur les grands dossiers de l’actualité politique européenne et internationale, a indiqué le ministère d’État.