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International Dog Show à Luxexpo : «Les concours, c’est notre passion»


Pour les éleveurs, venus de 30 pays, recevoir un prix est avant tout un gage de reconnaissance de leur travail.

Les plus beaux chiens d’Europe ont défilé ce week-end devant les juges du 113e International Dog Show à Luxembourg, un rendez-vous incontournable pour les éleveurs.

Organisé depuis plus de 50 ans par la Fédération cynologique luxembourgeoise (FCL), l’International Dog Show a rassemblé plus de 2 000 chiens venus des quatre coins d’Europe samedi et dimanche à Luxexpo.

Parmi les inscrits, beaucoup d’éleveurs allemands, néerlandais, français, et une petite poignée de Luxembourgeois, avec 27 toutous en lice dans les six concours proposés.

Cette édition du printemps 2025, étalée sur deux halls seulement au lieu de trois, a attiré moins de monde que d’habitude, plusieurs autres expositions étant organisées sur la même période, dont celle d’Anvers.

Dans les allées, avant le passage devant le jury, les propriétaires de chiens peaufinent les derniers détails pour que tout soit parfait une fois leur champion sur le ring.

Des heures de coiffage

Ainsi, Joob et son épouse Laura, ont fait le déplacement depuis les Pays-Bas pour présenter leur Biewer Terrier, Sunny. «On vient chaque année», explique le couple, occupé à peigner soigneusement les longs poils du petit chien qui retombent jusqu’au sol.

Sunny, le Biewer Terrier, a droit à de longues séances de coiffure. (Photo : Julien Garroy)

Ils ne se déplacent jamais sans leur mallette de coiffage garnie de mille et un accessoires. «Pour jouer ou pour aller promener, on replie tous les poils de Sunny en les enroulant comme ça en petits paquets, pour bien protéger sa robe.»

Pas question de risquer des nœuds, les longs poils font partie du standard de la race et donc des éléments qui seront scrutés par les juges.

Les routards des concours

Plus loin, venus de Troyes en France, David et Sonia sont satisfaits, ils ne repartiront pas les mains vides : leurs deux Braques de Weimar, Uniqua et Athéna, ont déjà été couronnées.

De nouveaux rubans à ajouter à leur impressionnant palmarès : «Athéna a été championne du monde à Shanghai, et un autre de nos chiens a été champion du monde au Brésil.»

David et sa chienne Uniqua, meilleure de race des Braques de Weimar. (Photo : Julien Garroy)

Depuis 15 ans, le couple collectionne les trophées : «Les concours, c’est notre passion. Elle adore les voyages et moi la compétition, donc on allie les deux en participant à des expositions canines aux quatre coins du monde. On part demain en République Tchèque pour les championnats d’Europe!»

Un loisir qui occupe tous les week-ends et les congés de cette employée en grande distribution et de ce responsable dans la restauration : «On a un tout petit élevage, en amateurs, avec une portée tous les deux ou trois ans. On est très perfectionnistes, on passe énormément de temps à s’occuper de nos chiens», sourient-ils.

«Comme des membres de la famille»

Si aujourd’hui, elle ne présente pas de chien, Tania Hoffmann-Biewer, à la tête de l’un des 70 élevages du pays, connaît parfaitement le métier : elle a une dizaine de Bergers Australiens et de Bergers Shetland à Ettelbruck.

«Je fais certains concours, mais uniquement dans la Grande Région. Mes chiens sont jeunes, mais il y a aussi des vieux que je garde, car ils sont comme des membres de la famille.»

D’après elle, les concours ne sont pas indispensables, mais ils font partie du jeu : «Les titres récompensent l’excellence du travail de l’éleveur pour préserver les standards de la race, et c’est un gage de qualité pour les clients.»

Sous les doigts de fée de la kiné

Les juges passent tous les standards au crible : taille, couleur, robe, poil, hauteur, poids, forme de la gueule, etc. Et pour que ces candidats à quatre pattes arrivent au mieux de leur forme sur le tapis rouge, Alexa Delahaye, kinésithérapeute pour animaux basée à Differdange, offre ses soins.

Il n’y a qu’à observer l’attitude détendue d’Idéfix, imposant Dogue Allemand d’un an et demi, pour constater que ça marche : «On ne dirait pas, mais c’est un bébé», signale sa maîtresse, Lauriane, pendant qu’Alexa s’applique à masser certaines parties du dos de l’animal.

Alexa, kiné pour animaux, aux petits soins pour Idéfix, 18 mois à peine. (Photo : Julien Garroy)

«Le but ici, c’est de lui redonner de la mobilité dans le corps. Il grandit plus vite que son enveloppe, comme s’il était dans un pyjama trop petit pour lui», indique-t-elle en faisant rouler la peau épaisse du chien entre ses doigts.

Installée depuis huit ans, elle est l’une des rares professionnelles – moins d’une dizaine au Luxembourg – à pratiquer cette discipline : «J’interviens aussi bien en post-opératoire que suite à un traumatisme ou encore pour aider des chiots après une naissance difficile, en collaboration avec des ostéopathes. Il est possible de travailler de nombreuses façons, un peu comme chez les humains.»

La prochaine édition de l’International Dog Show devrait se tenir à Luxexpo cet automne. La date n’est pas encore connue.

Des ateliers de pistage étaient proposés. (Photo : Julien Garroy)