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Institut national des langues : «Le succès que l’on a se confirme»


Maisy Gorza, directrice de l’INLL, se réjouit du succès des inscriptions pour le semestre de printemps. 

Placée sous le lancement d’un podcast pour débutants en luxembourgeois, la rentrée de printemps de l’INLL a encore connu une ruée sur les inscriptions pour ses cours, toujours plus demandés.

Décidément, l’Institut national des langues Luxembourg (INLL) commence à s’habituer aux départs canons des inscriptions pour ses cours. En septembre dernier, pour s’inscrire au premier semestre, 6 300 places avaient été attribuées dès le premier jour, sur près de 9 000 disponibles. Pour la phase d’inscription du second semestre, débutée le 5 février dernier, l’échelle est encore plus impressionnante puisque «après vingt minutes lors de la première journée, on avait déjà plus de
4 000 inscriptions», raconte Maisy Gorza, la directrice comblée de l’INLL. Malgré l’afflux, «tout s’est très bien passé, on est très contents. Le succès que l’on a se confirme de semestre en semestre.»

Outre la demande pressante autour des cours, Maisy Gorza se réjouit surtout du nombre de réinscriptions, qui représentent près de la moitié des cas : «Cela veut dire que non seulement il y a les gens de l’extérieur qui sont très intéressés par nos cours, mais aussi que les gens qui sont ici sont fidèles et reviennent.» Dans une enquête de satisfaction réalisée au printemps 2023, près de 96 % des élèves interrogés disent pouvoir recommander les cours de l’INLL, 66 % étant très satisfaits du contenu.

Quelques places restantes

Pour la rentrée du second semestre, il y a deux jours, près de 8 000 élèves ont repris ou commencé leurs cours à l’INLL-Glacis, l’INLL-Belval ou l’INLL-Mersch. Parmi les langues les plus prisées se trouvent sans surprise le français et le luxembourgeois, pris d’assaut dès que les inscriptions s’ouvrent. «Les cours les plus demandés en niveaux débutants sont ceux pour le marché du travail, c’est-à-dire le français et le luxembourgeois et ils sont complets bien sûr.» D’après l’étude de satisfaction, le luxembourgeois était appris par 42 % des élèves, le français par 31,59 %, suivis, de loin, par l’anglais (10,4 %).

Quelques places demeurent encore pour des langues moins demandées par le marché du travail, «comme l’italien, le néerlandais, le portugais, le chinois ou l’espagnol». «Ce sont des langues que les gens apprennent plus pour le plaisir. Et là, le rush n’est peut-être pas aussi grand que pour d’autres langues. Mais les cours se remplissent quand même», prévient la directrice. Cette dernière rappelle également que «notre objectif n’est pas uniquement de remplir des cours pour débutants». Bien que les cours A1 représentent la majorité des cours (26 %), l’INLL assure aussi le suivi de cours pour ceux qui désirent atteindre un niveau de maîtrise.

Lancement d’un podcast luxembourgeois

Toujours est-il que l’INLL est une plateforme idéale pour les débutants. Preuve en est le lancement, aujourd’hui, du premier épisode d’un podcast en luxembourgeois, «Poterkëscht», qui sera suivi de deux nouveaux épisodes prévus chaque semaine. Le podcast sera composé de «conversations authentiques» à destination des débutants. «On a remarqué que lorsque l’on écoute la radio ici, c’est assez complexe, il faut avoir un niveau B1 minimum pour suivre. Pareil pour aller au cinéma, c’est difficile et fatigant quand on est dans les niveaux débutants A1 ou A2.» «Poterkëscht» doit donc permettre d’écouter des conversations afin de familiariser l’oreille des apprenants.

Afin de rendre accessible le luxembourgeois, l’INLL continue aussi ses cours pour environ 300 élèves de quatre lycées différents de la région académique du Grand Est. «C’est un grand succès, on a maintenant d’autres lycées qui sont intéressés et il y a aussi des lycées qui demandent à avoir une poursuite de ces cours.» Face à cette hausse de la demande et au succès de ses cours, l’INLL n’a pas pour autant prévu de recrutement en grande pompe. «Nous recrutons tous les ans, comme dans les autres établissements scolaires, via le ministère de l’Éducation nationale et le concours de recrutement. On a une prévision de postes pour chaque année et sur les cinq années à venir. Ensuite, c’est le ministère qui attribue les postes aux différents établissements», explique la directrice.