L’image de la société néerlandaise est désormais troublée. La communication moqueuse de ses concurrents ne risque pas de l’améliorer.
La semaine dernière, près de 50 000 de comptes étaient suspendus au sein de la banque néerlandaise ING. Sans nulle autre information qu’un push sur leur compte, un vent de panique s’est emparé des clients. Une situation accompagnée d’une communication désastreuse qui n’a pas manqué d’accélérer la spirale négative dans laquelle la banque s’était engagée. Et une occasion sur laquelle ses concurrents n’ont pas manqué de sauter, notamment via des campagnes moqueuses produites par ces derniers, bien décidés à récupérer des clients désormais orphelins.
Passer de l’orange au…
Avec humour, les banques du Luxembourg ont lancé, sur les réseaux-sociaux, une vague de post amusants. Youtube, Facebook ou encore Instagram, les plateformes choisies sont nombreuses. L’idée, récupérer ces clients, tout en appuyant là où ça fait mal.
La banque d’Etat Spuerkeess a imaginé une vidéo publicitaire postée sur Youtube, accompagné du hashtag #redistheneworange, en référence aux couleurs nationales de la banque hollandaise. S’ensuit la phrase « Vous ne l’aviez pas vu venir, n’est-ce pas ? Avec Spuerkeess, vous n’avez pas à craindre l’inattendu ». Pour conclure, la vidéo questionne le spectateur, lui demandant s’il est à la recherche d’une nouvelle banque, avant l’apparition d’un majestueux lion, faisant écho, de façon ironique, au logo d’ING. Une communication payante puisqu’elle a attiré des nombreuses réactions positives.
Raiffeisen, quant à elle, s’est contentée d’un post récapitulant leurs offres pour ceux souhaitant « passer de l’orange au vert ». Subtile, mais permettant d’appuyer, une fois encore, sur l’un des codes marquant d’ING.
La BGL BNP Paribas à elle aussi publier ce slogan, seulement sur leur site internet. Enfin, la Banque Internationale à Luxembourg a profité de cette période de trouble pour asséner un coup à l’ensemble de ses concurrents, publiant « Orange, vert, rouge… peu importe. Ce qui compte, c’est le savoir-faire », sans manquer d’y ajouter un lien vers l’inscription en ligne, pour « les clients d’ING ».
Dernièrement, ING a affirmé mettre en place des mesures pour éviter l’interruption de ses services bancaires et accompagner au possible l’ensemble des victimes de cette décision. Mais la controverse pourrait se poursuivre. Du côté des syndicats, l’on craint déjà la possibilité d’un plan social.