[ING Night Marathon] Pour Luc Scheller, «les réservoirs sont pleins»

Jamais deux sans trois ? Luc Scheller, deux fois meilleur Luxembourgeois, vise la passe de trois. Avec le record ?

L’an passé, vous êtes venu mourir à 12«  du record de José Azevedo. Cette année, c’est la bonne ?

Luc Scheller : J’aimerais bien avoir ce record même si, d’après ce que j’ai compris, le record ne sera plus rémunéré. Mais mon objectif, c’est de courir en 2 h 35, soit une minute plus vite que l’an passé (NDLR : 2 h 36’28« ).

Un objectif ambitieux !

Oui, mais je me sens plus en forme que l’an passé. L’année dernière, je n’étais pas spécialement focus sur le marathon, j’avais une préparation plus large avec l’idée de faire aussi du triathlon. Là, j’ai mieux préparé le marathon. C’est pour cela que je pense que je peux faire mieux que l’an passé.

On vous sent très motivé.

Oui. Si j’ai décidé de faire encore du marathon, c’est bien sûr pour le chrono, mais surtout pour la place. L’an passé, j’ai réussi à monter sur le podium et ça m’a motivé pour revenir cette année. Ce ne sera d’ailleurs pas mon seul marathon de l’année. Je prévois d’en faire au moins deux autres. Le principal objectif, ce sera Berlin. C’est un des grands marathons mondiaux, pour un marathonien, c’est obligatoire de le faire une fois. Pour y aller, il faut soit être tiré au sort, soit réaliser les minima, ce que j’ai fait il y a deux ans à Francfort.

Justement, c’est à Francfort, un mois plus tard, que se déroulent les championnats nationaux. Vous y serez ?

Ce sera difficile, mais ça reste une option. Ce serait un énorme challenge de courir deux marathons en quatre semaines en étant performant deux fois. Il y a des méthodes d’entraînement pour le faire. J’ai discuté avec d’autres Luxembourgeois qui l’ont déjà fait.

Et Francfort ne serait pas le dernier marathon de l’année pour vous ?

Oui, en décembre il y a plusieurs possibilités comme Valence, les États-Unis et Honolulu aussi.

Si tout fonctionne, après 30 ou 35 km je devrais pouvoir encore courir au bon rythme

Revenons à cet ING Night Marathon, comment vous êtes-vous préparé?  

Je n’ai pas fait que de la course. Au maximum, j’ai dû courir 110 km par semaine. Mais pour éviter les chocs, j’aime bien faire d’autres sports. Une à deux fois par semaine, je fais du vélo pour travailler l’endurance et avec le groupe de triathlon de Diekirch, je fais une fois par semaine de la natation avec un entraîneur.

Samedi, allez-vous faire votre course ou la calquer sur vos adversaires ?

Je veux faire un rythme régulier. Je veux arriver au semi en 1 h 17’30« , soit exactement la moitié de 2 h 35’ qui est mon objectif. Et j’aurai peut-être de l’assistance, on a deux équipes qui courent, dont une très compétitive qui va aller plus ou moins à mon rythme. Si je peux en profiter, je le ferai!

La météo peut-elle jouer un grand rôle ?

Oui. Mon application météo indique un risque de pluie. Ce n’est pas génial, j’espère que ce ne sera pas le cas. S’il pleut, ce n’est pas évident pour moi. Je préfère les conditions sèches avec des températures normales. Je n’aime pas quand on passe sous les 15 °C et sur ce plan, pas de problème pour samedi. Mais s’il pleut, ça devient plus glissant, on a moins d’appuis, les vêtements sont mouillés, les chaussures sont mouillées, tout est plus lourd, c’est moins agréable. Autre chose que je n’aime pas, c’est l’obscurité, ça joue sur ma motivation. Mais en partant à 19 h, quand on arrive il fait encore jour alors ça va!

Vous êtes prêt ?

Oui. Mercredi il y a dix jours, c’était le dernier entraînement dur. Depuis le jeudi, on a réduit le volume. Le ravitaillement est prévu et si tout fonctionne comme prévu, même après 30 ou 35 km, je devrais encore être capable de courir au rythme qu’il faut. Je n’ai pas de maladie, pas de blessure hormis quelques douleurs et petits bobos, mais c’est normal. Je n’ai pas dû arrêter mon entraînement. Les réservoirs sont pleins pour samedi!