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Inégalités salariales : les femmes travaillent gratuitement à partir d’aujourd’hui


Les femmes représentent 78 % des salariés travaillant à temps partiel.

Au Luxembourg, l’écart salarial annuel moyen entre les hommes et les femmes est de 13,9 %.

«À partir du 17 novembre et jusqu’à la fin de l’année, les femmes travaillent gratuitement», s’alarme l’OGBL dans un communiqué publié ce lundi. En effet, ce lundi marque, au Luxembourg, le jour de l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes. Même si le salaire horaire des femmes est légèrement supérieur à celui des hommes, l’écart salarial annuel moyen est au Grand-Duché de 13,9 %. Une situation qui s’explique principalement par le fait que les femmes sont plus susceptibles, au cours de leur vie, de travailler à temps partiel. D’après le parti déi Lénk, elles représentent «78 % des salariés travaillant à mi-temps, le troisième taux le plus élevé de la zone euro».

Une injustice qui ne s’arrête pas à la fiche de paie. «Elle s’étend à toute une vie de travail invisible, de temps partiel subi, de charge mentale domestique et de carrières interrompues. En effet, selon les chiffres européens de l’OCDE, les femmes consacrent deux fois plus de temps au travail non rémunéré que les hommes. De plus, elles font plus souvent des tâches non reconnues dans le contexte professionnel», regrette, quant à lui, l’OGBL.

Des temps partiels qui ne sont pas sans conséquence sur les revenus et plus tard sur les pensions. «Au Luxembourg, plusieurs réformes et projets récents menacent directement l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (…). Ces femmes qui travaillent à temps partiel le font souvent non par choix, mais pour assumer la charge du foyer, des enfants ou de proches dépendants. Chaque heure « perdue » est une cotisation manquante pour la retraite, une carrière incomplète, un revenu réduit, résultant dans un écart en matière de pensions entre femmes et hommes de l’ordre de 40 %», poursuit l’OGBL.

Face à cette situation, le département des femmes de l’OGBL lance, à partir de ce lundi, un sondage sur le travail et la charge mentale des femmes. Celui-ci est disponible sur le site du syndicat.

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