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Incidents Metz-Lyon : le lanceur de pétard interpellé n’appartient pas à la Horda Frenetik


photo RL / Anthony Picoré

Le lanceur de pétard interpellé mercredi n’appartient à aucun groupe de supporters. Il reconnaît un jet. Et explique aussi comment il a rentré l’objet du délit…

Les membres de la Horda Frénétik serrent les fesses depuis l’interpellation, ce mercredi matin, d’un homme mis en cause dans l’affaire des jets de pétards. Fait-il partie de ces Ultras que la France du foot vomit depuis samedi soir ? Donnera-t-il l’occasion aux autorités de mettre les têtes de ce groupe de supporters sur l’échafaud ?

La communication – « particulièrement péremptoire » selon la justice – de la direction du FC Metz et de l’avocat du club les y invitent déjà, eux qui annoncent « que des trois personnes identifiées, deux font partie de la Horda. » Halte au feu. D’après plusieurs sources concordantes, l’individu qui se trouve désormais entre les mains des forces de l’ordre ne fait partie d’aucun groupe de supporters.

Le parquet messin se montre en tout cas prudent à l’heure d’évoquer cette personne arrêtée à son domicile, dans l’agglomération messine. « La garde à vue a commencé depuis peu. Nous sommes au stade des vérifications », a indiqué la procureur adjointe, Catherine Galen.

Lundi, les éléments étaient minces pour identifier les individus. Hier, la brigade des violences urbaines de la Sûreté départementale a bousculé les événements. La vidéosurveillance du stade Saint-Symphorien montre trois individus lancer trois pétards. Encore fallait-il mettre un nom sur ces visages. « Un travail de police efficace », se réjouit une source.

Âgé de 23 ans, l’homme en garde à vue est un habitué des travées de Saint-Symphorien, qu’il fréquente de temps en temps, avec sa compagne.

Entendu plusieurs heures mercredi, il admet sa participation au grand bazar de Saint-Symphorien. Des trois pétards lancés, il semble reconnaître la paternité du premier. Celui qui a suffisamment ébranlé le gardien rhodanien, Anthony Lopes, pour le mettre KO et l’envoyer à terre.

Il avait le projectile dans la poche

Il ne faut voir dans ce geste rien d’autre que la bêtise coutumière d’un garçon aimant manier fumigènes et gros pétards. « Il l’a lancé plus fort qu’il ne voulait », indique une source judiciaire qui soupire en évoquant l’introduction de l’objet du délit dans le stade. « Il l’avait dans la poche de son manteau. C’est tout. Mais il n’a pas été contrôlé. Nous sommes pourtant en état d’urgence… »

La garde à vue peut se prolonger ce jeudi, selon l’évolution du dossier. Car, à cet instant, le compte n’est pas encore bon. Trois lancers d’objets pyrotechniques, un lanceur : il manque encore du monde. L’individu qui a balancé le pétard qui a explosé à dix mètres de tout joueur n’est pas une priorité. En revanche, les policiers de la Sûreté recherchent celui qui a atteint le gardien lyonnais au sol.

Kevin Grethen (Le Républicain lorrain)