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Incendie mortel dans un bar de Rouen : au moins 13 jeunes tués


Les victimes seraient principalement des jeunes, garçons et filles, âgés de 18 à 25 ans. (Photo AFP)

Une soirée d’anniversaire a tourné au drame dans la nuit de vendredi à samedi à Rouen : un incendie d’origine accidentelle a fait au moins 13 morts, principalement des jeunes, et six blessés dont un grave.

Selon une source proche du dossier, les victimes sont principalement des jeunes, garçons et filles, âgés de 18 à 25 ans. Parmi les six blessés, « une personne est en urgence absolue », a déclaré Yvan Cordier, secrétaire général de la préfecture de Seine-Maritime.

Le drame s’est produit aux alentours de minuit dans une salle au sous-sol d’un bar, Au Cuba Libre, à l’occasion d’une fête d’anniversaire. Les bougies sont, selon les premiers éléments, à l’origine de l’embrasement du plafond de la salle. L’enquête se penchera aussi « en priorité » sur les issues de secours, a indiqué une source proche.

« Il n’y a pas eu d’explosion, ce sont les bougies utilisées pour une fête d’anniversaire qui ont enflammé le plafond constitué de polystyrène, libérant des gaz qui ont intoxiqué les victimes », a précisé cette source.

Chute avec le gâteau et les bougies

« Incendie grave à Rouen : profonde tristesse face à la tragédie qui a fauché 13 jeunes vies. Compassion et soutien aux familles éprouvées », a de son côté tweeté le Premier ministre Manuel Valls.

Laurent Labadie, vice-procureur au parquet de Rouen, présent sur les lieux après le drame, a confirmé qu’il s’agissait d’ « un incendie d’origine accidentelle ». « Quelqu’un est descendu avec un gâteau d’anniversaire avec des bougies et a chuté dans l’escalier », a-t-il détaillé, ajoutant qu’ « il y a eu projection des bougies sur les murs et sur le plafond » recouvert d’un isolant phonique. « Il y a eu une inflammation immédiate et propagation de gaz. »

La peur d’ « un autre attentat »

Sur place, un périmètre de sécurité constitué de barrières métalliques a été mis en place devant ce qui restait de la façade rouge et orange du bar, dont toutes les vitres ont été soufflées et le store brûlé. Des policiers surveillaient les lieux.

Au moment du drame, un cycliste passait devant le bar et est venu « voir tout de suite ce qu’il se passait ». « J’ai eu peur que ce soit un autre attentat mais tout de suite on m’a dit que c’était accidentel. Néanmoins je n’ai pas dormi de la nuit et je reviens ce matin pour avoir d’autres nouvelles », raconte Rachid Ahmaymi, 36 ans.