Le ministre des Affaires étrangères et européennes, de l’Asile et de l’Immigration, Jean Asselborn, réagit à l’incendie qui a ravagé, mercredi matin, le camp de réfugiés de Moria sur l’île de Lesbos (Grèce).
«C’est une catastrophe, il y a un certain chaos…». Comme beaucoup, Jean Asselborn suit de près les suites de l’incendie qui a ravagé, mercredi matin, le camp de réfugiés de Moria sur l’île de Lesbos (Grèce), où se trouvent plus de 12 000 réfugiés. «J’ai été informé à 5 h ce matin (mercredi) et depuis je suis en contact avec notre ambassade à Athènes et aussi avec Bruxelles, confie le ministre des Affaires étrangères et européennes, de l’Asile et de l’Immigration. Tout a été détruit. Les gens ont perdu leurs affaires et n’ont plus que des couvertures sur eux…»
Une famille va être accueillie au Luxembourg
Jean Asselborn annonce qu’il a «déjà proposé d’accepter d’accueillir au Luxembourg une famille de deux adultes et trois enfants». «On est disposés à aider, poursuit-il. Mais on ne peut pas, seuls, résoudre les problèmes en Grèce. Par exemple, nous ne sommes pas là pour accepter dans la procédure de demande de protection internationale au Luxembourg des personnes qui ont déjà le statut de réfugiés dans un autre État membre de l’UE comme la Grèce par exemple.»
Une réaction attendue
Il rappelle qu’au même titre que la Belgique, la France, l’Allemagne, l’Irlande, le Portugal et la Finlande, le Grand-Duché participe au programme de relocalisation de mineurs non accompagnés arrivés dans les camps de réfugiés grecs, coordonné par l’exécutif de l’Union européenne. Le Luxembourg a accueilli dans ce cadre 12 mineurs non accompagnés durant le confinement (au total 436 mineurs non accompagnés ont déjà été «relocalisés» sur 1600 prévus). «Cette catastrophe (NDLR : l’incendie du camp de Moria à Lesbos) doit provoquer un coup d’accélérateur, affirme Jean Asselborn. Il faut que l’ensemble des pays européens réfléchissent et réagissent.»
Guillaume Chassaing
Asselborn, l’homme destiné à détruire le GDL en le convertissant en la Saine St Denis de luxembourgeoise.
« on est disposé » et non pas « on est disposés »