Lancée ce mardi, la campagne «Shape Your Future» vise à promouvoir la formation professionnelle via des ambassadeurs issus de la génération Z.

Siri, Marcel, Dan et Ariana ont été repérés par la Chambre des métiers pour devenir les visages de «Shape Your Future», la nouvelle campagne lancée, hier, par le ministère de l’Éducation nationale. Cette dernière a pour objectifs de valoriser et de promouvoir «de façon originale» la formation professionnelle.

Créée de concert par la Chambre des salariés, la Chambre de commerce, la Chambre des métiers et la Chambre d’agriculture, elle cible les jeunes issus de la génération Z, soit les personnes nées entre 1997 et fin 2010. Une génération qui appréhende le milieu du travail d’une façon différente de ses aînés. 

«Les jeunes s’adressent à d’autres jeunes dans cette campagne», assure le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch. Par le biais d’un clip vidéo central accompagné par d’autres séquences plus courtes, «Shape Your Future» met en scène les quatre ambassadeurs dans leur milieu de travail mais aussi dans leur façon de vivre leurs passions. «Avoir du temps pour exercer notre passion, cela nous permet de créer un équilibre, une routine. Ça nous apaise», souligne Siri Bettendorf, apprentie cuisinière mais aussi artiste peintre. 

Âgée de 26 ans, la jeune fille d’Esch-sur-Sûre va jouer le rôle d’influenceuse durant cette campagne, notamment par le biais des réseaux sociaux. Pour elle, la formation professionnelle s’est révélée être une évidence. «Lorsque j’étais à l’école, je n’étais pas prête à réfléchir à mon avenir», décrit-elle. «Aujourd’hui, j’aime l’alliance entre le travail et l’école, apprendre des techniques à l’école et les mettre en pratique au boulot.»

Je voulais me développer et faire de l’argent

Même son de cloche du côté de Marcel Feteke, 20 ans et apprenti mécatronicien. «Le système scolaire classique n’était pas fait pour moi. Je voulais me développer et faire de l’argent», avoue cet autre visage de la campagne. «J’aime que dans mon parcours, il n’y ait pas de routine. Toutes les voitures nécessitent des réparations différentes.»

Ces partages d’expérience, le public peut les retrouver sur le site internet www.shapeyourfuture.lu. Celui-ci s’ouvre sur un funnel, soit une suite de brèves vidéos interactives où les jeunes sont invités à répondre successivement à quatre questions : «Aimes-tu faire des choses de tes mains ?», «Cela t’embête-t-il de salir tes vêtements ?», «Préfères-tu passer du temps à l’extérieur ou à l’intérieur ?», «Penses-tu être quelqu’un de créatif ?». Les réponses de l’internaute vont orienter ce dernier vers une catégorie de métiers qui pourrait lui convenir. 

Une section FAQ sur le site complète cette offre et permet au grand public de se faire une idée précise de l’offre de formation professionnelle au Luxembourg. Jeunes, parents et patrons sont ainsi guidés vers les services de l’administration à contacter, notamment pour trouver un poste d’apprentissage.

«Nous avons beaucoup d’ambition pour la formation professionnelle, c’est une base fiable pour une bonne carrière professionnelle», estime le ministre de l’Éducation nationale. «Par rapport à toutes les transitions concernant l’intelligence artificielle, ces métiers ne seront pas impactés. Il s’agit de formations durables qui assurent une situation économique stable.»

Au Grand-Duché, la formation professionnelle compte 120 formations à différents niveaux de compétences qui ouvrent l’accès à une centaine de métiers comme coiffeur, aide-soignant ou encore technicien en génie-civil. Environ 6 250 élèves sont actuellement inscrits dans une formation professionnelle initiale dont 2 800 visent un diplôme de technicien (DT), 3 400 souhaitent obtenir un diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) et 550 élèves s’orientent vers un certificat de capacité professionnelle (CCP).

Dans le contexte de «Shape Your Future» et pour faciliter l’orientation des jeunes, l’ensemble des professions auquel donne accès la formation professionnelle ont été regroupés en huit catégories, identifiées chacune par un hashtag. On retrouve, par exemple, #Taste pour les métiers de la filière de l’alimentation, #Build pour les métiers de la construction et pour celles et ceux attirés par un travail manuel ou encore #Plant pour les professions liées à l’environnement et aux espaces extérieurs.