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Ils sillonnent l’Europe à vélo pour donner la parole aux jeunes


L’équipe de Kim Nordmann accompagnée d’élèves de Basse-Saxe, en Allemagne. (photo Demokratie Verliebt)

Des membres d’une association allemande ont relevé le défi de relier Kiev à Strasbourg à vélo pour donner la parole aux jeunes à l’approche des élections européennes. Ils seront au Luxembourg les 20 et 21 mai prochains.

«C’est important de donner la parole aux jeunes, ce sont eux l’avenir de l’Europe.» Sur la route avec leurs vélos depuis le 7 mai, Kim Nordmann et son équipe traversent les pays européens pour rencontrer les élèves et les étudiants à l’approche des élections du 9 juin. «On souhaitait leur demander ce qu’ils veulent pour l’Europe et quels sont leurs rêves.» L’idée est née de l’association allemande Demokratie Verliebt, comprenez «Amoureux de la démocratie», durant l’été dernier. Leur périple passera par le Luxembourg les 20 et 21 mai prochains, l’occasion de parler de la démocratie européenne.

Depuis plus de six mois, les membres préparent leur voyage. «Nous avons obtenu le patronage du Parlement européen et pour notre petite association, c’était très important.» Implantée près de Hambourg, Demokratie Verliebt agit depuis plusieurs années pour instaurer un climat pro-européen et soutenir les démocraties en Allemagne et dans le reste des États membres.

Cette traversée de l’Europe est donc une évidence pour Kim, 30 ans, médecin, et ses coéquipiers professeurs. «J’ai vécu ma jeunesse dans une Europe tranquille, il n’y avait pas de guerre. J’étais libre, je pouvais faire ce que je voulais. Maintenant, quand on parle avec les jeunes, on voit que les conflits les inquiètent. Mais ce n’est pas possible qu’ils subissent ça. Nous voulons une Europe pacifique, démocratique et dans le respect de toutes les personnes.»

Partis de Kiev, en Ukraine, les trois cyclistes ont d’abord rendu visite à des enfants dans une école de l’ouest du pays. «Les moments sur place avec eux étaient vraiment impressionnants, se remémore Kim Nordmann. L’un des jeunes a déclaré : « L’Ukraine, c’est aussi l’Europe, ne nous oubliez pas ».»

Le périple s’est poursuivi par la traversée de la Pologne. «On a essayé de faire le maximum à vélo, mais sur le sol ukrainien notamment, il y a des endroits où ce n’était pas possible.» Les cyclistes sont accompagnés d’une voiture avec un conducteur, qui leur permet de traverser les zones difficiles et de se relayer. Les membres de l’association sont tous bénévoles et ont financé eux-mêmes le voyage.

«Unis, nous sommes plus forts»

Ils ont ensuite visité deux écoles en Allemagne, puis une aux Pays-Bas, où les plus jeunes ont notamment déclaré : «Unis, nous sommes plus forts». Les thèmes abordés par les enfants démontrent d’une grande maturité et d’une attache au Vieux Continent dans son entièreté. «Les élèves n’ont cité que des points positifs vis-à-vis de l’UE. Quand on leur a demandé de nous dire des choses à améliorer, ils ont répondu : « Non, mais l’Europe, c’est vraiment bien. Il n’y a que du positif. »»

Les jeunes rencontrés se sont montrés très ouverts à la discussion. Parmi les témoignages, celui d’une jeune fille aux Pays-Bas démontre de cette attache : «L’Europe, c’est la sécurité. Cela me donne la possibilité de m’exprimer comme je veux dans les paroles et dans les actes.»

La petite troupe, parfois accompagnée d’enfants sur son chemin, était à Bruxelles, au Parlement européen, hier. L’association y a rencontré des eurodéputés afin d’échanger avec eux sur les sujets d’avenir et les élections européennes à venir. «On a souhaité discuter avec toutes les forces politiques. Notre seule limite, ce sont les eurosceptiques et l’extrême droite.»

Le trajet de près de 2 000 km se terminera à Strasbourg le 22 mai, après être passé par le Luxembourg. «Le voyage est un succès, je suis vraiment contente de voir tout ce mouvement», confie Kim Nordmann en souriant.

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