Ce sont des travaux de longue haleine. Peu spectaculaires de prime abord lorsqu’on passe sur l’A31 au niveau de la traversée de Metz. Et pourtant, ils nécessitent plusieurs phases pour améliorer l’assainissement tout comme la sécurité avec la pose de glissières en béton.
Pour un peu, le travail apparaîtrait ingrat. D’ailleurs, l’automobiliste utilisateur de l’A31 est en droit de s’interroger : la traversée de Metz est rétrécie durant un total de huit mois à deux voies sans distinguer clairement la plus-value. L’œil exercé repérera la pose d’une glissière en béton en lieu et place des classiques rails de sécurité qui ont vécu. S’arrêter là reviendrait à mettre de côté tout le boulot que l’usager ne voit pas. Ce chantier qui s’étire sur une distance totale de 3 km de part et d’autre de l’échangeur de Moulins-lès-Metz s’inscrit dans un plan d’ensemble étalé sur trois ans et enrichi par petites touches.
En premier lieu, des travaux de réhabilitation des bassins d’assainissement en bordure du ruban autoroutier avant que les services de la Direction interdépartementale des routes de l’Est (DIR-Est) ne se penchent sur le dispositif de collecte des eaux de pluie.
Retirer des blocs massifs de béton
Depuis début avril, la première phase des travaux voyait la neutralisation de la voie la plus à gauche dans les deux sens de circulation avec la pose de séparateurs de voie modulaires. Puis les glissières ont été démontées. « Il a fallu retirer les blocs massifs de béton qui supportaient les anciens pylônes électriques afin de faire place nette sur le terre-plein central », rappelle Benjamin Collin, adjoint au responsable du service d’ingénierie routière à la DIR-Est.
Exit les bouches d’égout
Du béton est coulé dans le fond avant de recevoir une canalisation dotée d’une fente sur le dessus pour recueillir les eaux de ruissellement. Cette canalisation est elle-même coulée et formée sur place avec une machine spécifique. Elle est disposée à fleur de chaussée et « présente l’avantage de ne pas avoir recours à des bouches d’égout tous les vingt mètres, indique Benjamin Collin. Des plaques qui peuvent le cas échéant bouger. On gagne en sécurité. » Les hommes de la DIR-Est ajoutent une couche de macadam et la fameuse machine entre à nouveau en action pour, cette fois, injecter du béton et façonner les nouvelles glissières qui délimiteront le terre-plein central. « Il suffit de changer de moule. »
L’ensemble de la procédure est actuellement répété sur la partie au sud de l’échangeur de Moulins-lès-Metz. « Nous sommes dans les temps, assure Benjamin Collin. L’ensemble du chantier sera, comme annoncé, achevé en novembre. »