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[Hors stade] Dan Theis, l’hommage à un passionné


(photo Hervé Montaigu)

Une trentaine d’anciens joueurs ou équipiers de Dan Theis ont honoré dimanche la mémoire de l’ancienne légende de la Jeunesse, disparue en décembre 2022 à l’âge de 55 ans.

Dan Theis n’est plus, mais son souvenir reste vivace et ému chez ceux l’ont connu. Ils étaient ainsi nombreux, dimanche à Esch, à avoir répondu à l’appel de Guy Hellers, Juan Sagramola, Claude Kremer et Pilo Fonck, pour saluer la mémoire de l’ancienne légende de la Jeunesse à travers un match de gala organisé, forcément, au stade de la Frontière, et dont le score final n’est qu’anecdotique.

Dan Da Mota, Eric Hoffmann, Kim Kitzinger, Jo Kitenge, Dan Colette… Disparu le 29 décembre 2022, le regretté Dan Theis a ainsi reçu un bel hommage de la part d’anciens coéquipiers, mais aussi de joueurs qu’il a eu sous sa coupe comme entraîneur. À l’image de Massimo Martino, marqué par celui qui l’a coaché chez les U19 : «C’était un entraîneur exceptionnel qui m’a transmis énormément. Il avait déjà une nouvelle vision du foot, et était capable de nous encadrer.»

Exigeant et perfectionniste, Dan Theis n’était pas le dernier pour remettre les pendules à l’heure, et ce n’est pas Clayton De Sousa qui dira le contraire. L’ancien latéral de la Jeunesse se rappelle très bien des mots de Dan Theis, quand ses joueurs «commettaient» de mauvaises passes : «Cela mérite 100 jours de prison ferme, et sans eau ni pain!». Cette exigence était particulièrement exacerbée lors des derbys face au Fola. Dan Theis, ici cité par Jemp Barboni «Ce derby, c’est la guerre, on doit gagner!» 

«Il apportait quelque chose de fort»

C’est que l’Eschois n’aimait pas perdre. Même pas lors des entraînements, où il était capable de houspiller très fort ses coéquipiers s’il voyait qu’ils ne prenaient pas la chose assez au sérieux. Dans ces moments-là, Jemp Girres l’avoue, «il ne fallait pas rester à ses côtés, car il était capable de s’emporter et cela arrivait souvent. Mais heureusement qu’il était là pour remettre l’ordre».

«Dan était quelqu’un de vrai et d’authentique et qui était énormément dans l’émotion, il était capable de transmettre cette hargne par son franc-parler, mais surtout il avait les mots pour nous motiver sur le terrain comme dans le vestiaire», souligne Michel Kettenmeyer, qui se rappelle un homme aussi droit que charismatique. «Dan avait le respect de tous les joueurs, notamment parce qu’il était juste et qu’on pouvait compter sur lui.»

«C’était un passionné et il apportait quelque chose de fort, la volonté, l’engagement. Il mérite ce match et on ne va pas l’oublier», lâche, de son côté, un Théo Scholten particulièrement ému à l’évocation de celui qu’il a vu éclore à la Jeunesse, à la fin des années 80.

Une quinzaine d’années plus tard, alors que sa carrière de joueur était proche de se refermer, Theis était aussi connu pour ses bandages au genou… qui constituait un excellent moyen de gentiment mettre la pression sur ses équipiers. «Combien de fois, il me disait pendant le match : « Greg, tu dois courir pour moi car je dois remettre mes bandages« , se marre Greg Molitor. C’est arrivé souvent, mais c’est un homme avec un grand cœur.» Un homme qui avait toujours le mot juste pour motiver ses partenaires mais aussi les chambrer. Et dont le souvenir flottera longtemps au-dessus du stade de la Frontière.

De notre correspondant Jessy Ferreira

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