Hôpitaux : des parkings trop chers

L’Union luxembourgeoise des consommateurs est montée au créneau, lundi, pour dénoncer les frais de stationnement des hôpitaux luxembourgeois.

Les personnes se rendant dans les hôpitaux sont en colère. La cause : le prix du stationnement qui ne cesse d’augmenter. De nombreuses réclamations formulées par des usagers excédés ont été reçues par l’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC).

Il faut dire que la note peut être salée pour les patients ou les membres de la famille d’une personne hospitalisée. L’ULC avance, par exemple, le chiffre de 9 euros rien que pour trois heures de visite. Lorsqu’un enfant est hospitalisé, la facture est punitive.

Des parents d’un petit patient ont eu jusqu’à 21 euros, voire plus, de frais de stationnement par jour.

L’ULC trouve «scandaleux» ces hausses de stationnement de parking et l’a fait savoir par voie de communiqué lundi. Pour l’ULC, il s’agit d’un dossier qu’il serait temps de faire évoluer dans le bon sens car ces frais sont «injustifiables».

Les familles de patients ou les patients ne sont pas à mettre dans le même sac que ceux qui viennent faire leurs courses ou travailler dans les secteurs des hôpitaux. Ils n’ont pas à se faire vider leur portefeuille par les gestionnaires de parkings dans ces moments difficiles.

Les Hôpitaux Robert- Schuman répondent

L’ULC demande une modification de cette politique tarifaire et une baisse des frais de stationnement. L’ULC souhaite que dans certains cas de maladie grave les frais de stationnement soient gratuits et demande aussi l’action de l’État.

Après cette prise de position forte, les Hôpitaux Robert-Schuman ont tenu à réagir également par voie de communiqué. La direction rappelle que l’«une de (ses) priorités est d’offrir à (ses) patients et à leur entourage des accès faciles et rapides à nos hôpitaux».

Elle poursuit : «C’est la raison pour laquelle nos établissements sont proches des centres-villes et très bien desservis par les transports publics comme le train, le tram et les bus.»

Les Hôpitaux Robert-Schuman ajoutent que le revers de la médaille de cette proximité est «malheureusement le prix de l’immobilier, d’autant plus que les parkings des hôpitaux ne bénéficient d’aucune aide financière, ni de la part de l’État ni de la Caisse de santé».

Ainsi, selon les Hôpitaux Robert-Schuman, «les parkings doivent s’autofinancer, ce qui est un exercice particulièrement difficile puisqu’il faut tenir compte à la fois de l’afflux de la plus grande majorité des patients et visiteurs entre 11 h et 15 h, tout en supportant le coût des heures de sous-fréquentation».

La direction des hôpitaux ajoute : «Conscients que cette situation n’est pas idéale, nous veillons à mettre en place des solutions alternatives permettant à nos patients et visiteurs d’être indépendants de nos parkings.

Ainsi, nous travaillons en étroite collaboration avec la Mobilitéitszentral pour trouver des facilités d’accès via les transports publics. En parallèle, nous développons des concepts de stationnements ponctuels innovants, comme par exemple la création de zones « Kiss&Care », afin de désengorger les accès payants.

Enfin, nous avons créé un groupe de travail interne, « Mobilité », dont l’objectif est de développer une plateforme de covoiturage. En attendant que ces efforts aboutissent à des solutions concrètes et viables pour nos patients et visiteurs, nous veillons à appliquer des tarifs réduits longue durée pour nos patients, afin de limiter leurs dépenses de stationnement.»

Le Quotidien