Nicole Hansen propose une collection originale de bonnets made in Luxembourg vendue principalement en ligne. Sa marque, Hootli, sera représentée pour la troisième année à la Fashion week de Paris, à partir du 25 septembre.
Petite déjà, elle cousait, tricotait pour faire comme maman. Nicole Hansen avait cinq ans lorsque son papa, représentant en machines à coudre, lui a offert sa première bécane. « J’assemblais des pièces de tissus entre elles, j’adorais ça », sourit la quadragénaire. Quelques années plus tard, devenue adolescente, et maîtrisant parfaitement l’art de manier les aiguilles, elle créait ses propres vêtements. Une « manie », « un don », « un héritage » qu’elle a ensuite perpétué après la naissance de ses filles.
La Luxembourgeoise résidant à Bergem tricote chaussons, pulls, robes, bonnets… au point qu’en 2008, elle lance sa marque de vêtements et accessoires pour enfants (Zorali) sur internet et auprès de quelques revendeurs. Une aventure qui, de fil en aiguille, va la conduire à la création de Hootli. « J’ai toujours adoré les bonnets et puis la mode des couvre-chefs fluo est arrivée et tout le monde voulait le sien. Des amis m’en ont commandé, c’est comme ça que j’ai lancé ma première collection. »
Une collection faite uniquement de bonnets qui va la conduire à la Fashion week à Paris en 2015 puis en 2016 et à Berlin la même année. Son style : chic, sobre, coloré, vegan, fashion. Tricoté en matière 100 % naturelle ou bien à base de laine issue d’élevages européens qui travaillent dans le respect de l’animal, Nicole Hansen assure connaître tous ses fournisseurs. « Je me suis déplacée chez eux, je sais d’où provient la laine que j’utilise ».
Une collection vegan
Merinos, Alpaga, cachemire, soie, Hootli est une marque haut de gamme qui joue la carte du fait main et du 100 % local. « Au début, ce n’était pas très vendeur, puis l’État a beaucoup communiqué autour du « made in Luxembourg » et c’est devenu plus porteur », reconnaît Nicole Hansen qui a même développé des modèles aux couleurs du Grand-Duché. Avec ou sans pompon, ces couvre-chefs « rouge, blanc, bleu » intéressent surtout les groupes : skieurs, supporters, clubs, etc.
Mais la créatrice va plus loin que le simple bonnet patriotique et a même développé une collection plus chic aux couleurs pastel ainsi qu’une ligne vegan plus acidulée et plus tendance.
Huit employés travaillent pour Hootli qui sont pour la plupart des tricoteuses qui ont chacune leur spécialité : tricot, crochet… « La finition et l’étiquetage sont faits à l’atelier ». Vendus entre 55 et 240 euros pièce, les bonnets Hootli s’appuient sur des valeurs de qualité et de respect de l’environnement.
La saison dernière, Nicole Hansen en a écoulé 3 000. Un chiffre qu’elle compte bien faire progresser cette année encore grâce, notamment, à la vitrine internationale que va lui offrir la Fashion Week de Paris.
Catherine Roeder / Le Républicain Lorrain