Voilà plus de deux ans que l’équipe nationale n’a plus joué. Elle revient à domicile, avec l’espoir de monter. Les championnats du monde DIV III A à Kockelscheuer s’ouvrent ce dimanche 3 avril.
C’est le rendez-vous que tous les amateurs de hockey au Luxembourg attendaient depuis des mois. Voire des années : «Initialement, ces championnats du monde étaient prévus en 2020. Ils ont ensuite été décalés en 2021 puis finalement cette année», constate Liam McEvoy, le manager de l’équipe nationale.
Mais cette fois, c’est la bonne. Bien sûr, le covid n’est pas encore derrière nous, tous les joueurs devront d’ailleurs rejoindre une bulle sanitaire très stricte dès samedi, mais les championnats du monde (Div III A) vont normalement pouvoir se tenir pendant toute cette semaine, dans la patinoire de Kockelscheuer.
Ce sera la quatrième fois que le Luxembourg organisera cet événement. On y retrouvera, outre le pays-hôte, la Turquie, la Chine Taïpei, le Turkménistan et les Émirats arabes unis. La Corée du Nord, également prévue, a renoncé à sa participation et préféré ne pas effectuer le déplacement.
Ce rendez-vous est le premier depuis l’échec du tournoi de préqualification olympique, qui avait vu la sélection nationale terminer troisième sur quatre, en novembre 2019. Depuis, pas mal de glace a glissé sous les patins. Avec des départs. Mais également beaucoup d’arrivées.
Notamment chez les jeunes : «Notre ligue a vraiment progressé en termes de joueurs, de qualité de jeu. On a des juniors de très bon niveau qui peuvent vraiment apporter beaucoup», constate le vétéran Colm Cannon, capitaine du Tornado, qui vivra ses premiers mondiaux à domicile.
Pas de Vlad Shelest. La petite merveille du hockey luxembourgeois a décidé de prendre un peu de recul. Mais il y a de très bons jeunes qui sont prêts à briller de mille feux sur la patinoire de Kockelscheuer.
À commencer par Kristian Potucek. Le Tchèque d’origine, du haut de ses 17 ans, a réussi à s’imposer sur la même ligne que Colm Cannon au Tornado : «Il dribble très bien. Il est en pleine confiance en ce moment», souligne son aîné. «Ce sera un très bon joueur à l’avenir.»
Les frères Philippe et Anthony Vincens seront également à suivre : «Anthony a beaucoup progressé cette année. Il joue très bien en ce moment. Philippe est l’un des plus jeunes de l’équipe, il joue en défense.»
Une page se tourne
La formation grand-ducale s’appuiera bien sûr sur l’expérience et le talent de son gardien, Philippe Lepage, le portier du Tornado.
Que peut espérer l’équipe du capitaine Benny Welter ? Pour Colm Cannon, c’est difficile à dire : «Si beaucoup de choses ont changé chez nous depuis le covid, on peut imaginer que ce sera également le cas chez nos adversaires. Dans ce cas, on risque de retrouver des formations très fortes avec des jeunes très rapides. On a bien vu l’évolution du jeu ces dernières années. On n’a plus besoin d’être grand et costaud comme c’était le cas il y a dix ans.»
Dans ces conditions, qui peut viser quoi? Pour Liam McEvoy, chacun a sa chance : «C’est souvent serré entre toutes ces équipes», résume-t-il.
Il faudra éviter la dernière place, synonyme de relégation en Div IV. Mais Colm Cannon, qui évoluera notamment avec son petit frère Michael (32 ans), espère beaucoup mieux : «La Turquie est très forte, les Émirats arabes unis avaient des Biélorusses et en auront peut-être d’autres et si on termine deuxième ou troisième, ce serait un bon résultat. Mais on est chez nous, alors on vise l’or. Avec nos jeunes, qui ne sont pas là pour faire de la figuration, on a trois bonnes lignes. On a la qualité pour le faire.»
La sélection a pu effectuer trois matches de préparation, avec deux victoires contre les Puckers et les joueurs internationaux du Luxembourg et une défense 3-6 face à Amnéville, qui évolue en D2 française.
Ces championnats du monde marqueront de toute façon un tournant. En effet, il s’agira des derniers de Petr Fical. Le technicien, qui était également l’entraîneur du Tornado depuis son arrivée à la tête de la sélection et qui ne le sera plus la saison prochaine, quittera le banc de l’équipe nationale de ce rendez-vous. Si les Roud Léiwen se reconstruisent avec leurs joueurs, ils doivent désormais se trouver un autre technicien pour la mener vers de nouveaux horizons.
Mode d’emploi
Le programme
Dimanche (19 h)
Luxembourg – Turquie
Mardi
Luxembourg – Turkménistan
Jeudi
Luxembourg – Émirats arabes unis
Vendredi
Luxembourg – Chine Taïpei
Le cadre
Sacha Backes, Philippe Bechtold, Thierry Beran, Olivier Biver, Colm Cannon, Michael Cannon, David Church, Sven Cruchten, Kevin Gronlund, Philippe Lepage, Dino Mededovic, Mirko Mosr, Claude Mossong, Alex Mykkanen, Kristian Potucek, Anthony Vincens, Philippe Vincens, Eric Wanbach, Benny Welter, Sami Zrika.
La billetterie
Les billets peuvent être achetés sur le site icehockey.lu. L’entrée est libre pour les matches ne concernant pas le Luxembourg. Ceux de l’équipe nationale sont à 10 euros. Un package à 35 euros est proposé pour l’ensemble des rencontres du tournoi. Entrée gratuite pour les -12 ans.