Pour leur troisième match, les Luxembourgeois se sont imposés en prolongations face au Mexique (5-4) grâce à Alex Mykkanen.
À chaque jour suffit sa peine pour les hockeyeurs luxembourgeois, engagés depuis lundi dans les championnats du monde DIII du côté de Bishkek, la capitaine du Kirghizistan.
Après une victoire arrachée face au Turkménistan le premier jour, les hommes de Christer Eriksson avaient subi le lendemain la loi du pays hôte, tout simplement plus fort. Mercredi, pour leur troisième rencontre, ils se retrouvaient face au Mexique, qui descend de l’échelon supérieur. Mais qui a perdu ses deux premiers matches.
Si bien que ce sont deux équipes très proches l’une de l’autre qui se sont retrouvées face à face. Et après un premier tiers riche en pénalités, mais vierge de but, tout allait s’accélérer dans les vingt minutes suivantes.
«On a pris un coup derrière la tête»
Les Mexicains ouvrent le score en supériorité numérique, avant que Claude Mossong ne réplique, profitant également d’une supériorité numérique, pour mettre les deux équipes à égalité à vingt minutes de la fin (1-1).
Vingt dernières minutes folles. En l’espace de quelques secondes, les Mexicains scorent deux fois (3-1) alors qu’il reste seulement 15 minutes à jouer : «On a pris un coup derrière la tête. Mais les gars ont montré énormément de caractère», souligne le technicien.
Effectivement, ils vont complètement renverser la situation. En l’espace de 2‘05« , ils scorent à trois reprises. C’est d’abord le jeune Anthony Vincens qui marque son premier but international avant que l’expérimenté Sacha Backes n’égalise puis que David Church ne trouve le chemin des filets (3-4). Il reste alors dix minutes à jouer.
«Fier du caractère montré par les joueurs»
Mais rien n’était terminé. Colm Cannon fait un petit tour en prison et, sur un palais bêtement perdu par Alex Mykkanen, les Mexicains en profitent pour remettre les compteurs à égalité (4-4).
Prolongation : 10 minutes à trois contre trois. Le premier qui marque l’emporte. Le Luxembourg se retrouve en supériorité numérique et en profite par l’intermédiaire du jeune Alex Mykkanen, qui inscrit lui aussi son premier but avec le maillot de l’équipe nationale. Lui, comme son compère Vincens, vont repartir chacun avec un palet du match.
«Je ne pense pas que l’an passé, on aurait eu la même réaction en étant mené 1-3. On n’a pas bien joué, on n’a pas fait ce qu’on avait prévu. Mais je suis très fier de ce que les gars ont montré en termes de cœur et de caractère. Je pense que peu de personnes auraient misé sur deux matches gagnés», se réjouit Colm Cannon.
Christer Eriksson tient également à souligner le caractère de ses joueurs. Qui étaient complètement épuisés : «Il faut bien réaliser qu’on vient d’enchaîner trois matches de très haut niveau en quatre jours. Un rythme auquel les joueurs ne sont pas du tout habitués. En plus avec le voyage, ce n’est pas évident. Ça prend énormément d’énergie.»
Et de l’énergie, il leur en faudra encore. En effet, le prochain match, c’est dès aujourd’hui. Face à l’Afrique du Sud : «Sur le papier, c’est un adversaire un peu plus fort que nous, mais qui est prenable», analyse Christer Eriksson. Et Colm Cannon de conclure : «Si on peut gagner, ce serait génial, ce serait une médaille de bronze.» Un match pour lequel David Church, qui a pris un palet sur le mollet, est incertain.