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La Fédération des artisans veut «préserver l’intérêt des heures supplémentaires»


(Photo d'illustration : Alain Rischard)

La Fédération des artisans veut adapter la taxation des heures supplémentaires en augmentant notamment le seuil d’exonération.

Alors qu’en Allemagne, les autorités ont décidé de taxer les heures supplémentaires de leurs citoyens, au Luxembourg, l’administration fiscale prévoit, elle aussi, d’introduire une taxation, mais avec un seuil d’exonération. Le but étant d’atténuer les effets négatifs pour les salariés.

Face à cette situation incertaine, et afin de maintenir l’attractivité des heures supplémentaires, la Fédération des artisans du Luxembourg réclame, dans un communiqué publié hier, une augmentation de ce seuil à 8 000 euros par an et par salarié, afin d’éviter «une perte de revenu et de préserver l’attractivité des heures supplémentaires en tant qu’outil flexible d’aménagement du temps de travail.»

Un recours toujours important

Dans le monde de l’artisanat, les heures supplémentaires sont monnaie courante. D’après une enquête réalisée par la Fédération des artisans à laquelle ont participé 200 entreprises, 95 % des établissements ont recours aux heures supplémentaires dans le pays. Et cela, quelle que soit leur taille. Les secteurs du bâtiment et de l’aménagement intérieur sont particulièrement concernés.

La pénurie de main d’œuvre en cause

Toujours d’après cette enquête, on apprend que le manque de personnel et les événements imprévus sont les principales raisons de l’utilisation des heures supplémentaires. Pour autant, cet outil reste très apprécié des salariés.

En effet, plus des trois quarts des employés «jugent le système actuel des heures supplémentaires comme étant positif. Pour beaucoup, les revenus additionnels générés par les heures supplémentaires sont une part importante de leur équilibre financier», explique la Fédération des artisans dans son communiqué, qui souhaite «continuer de défendre une solution pragmatique, qui répond aux besoins des entreprises tout en tenant compte des intérêts des salariés».