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Henri et Maria Teresa, un couple aux multiples facettes


Le Grand-Duc Henri poussant la chansonnette avec le ministre cap-verdien de la Culture, en mars 2013, lors de sa visite dans l’archipel. 

Le Grand-Duc et la Grande-Duchesse ont vécu des étapes clés de leur vie au Royaume-Uni, en Suisse et à Cuba. Le couple tire aujourd’hui sa révérence après 25 ans à la tête du Grand-Duché.

Quelle n’est pas la surprise des personnes présentes lors de cette visite au Cap-Vert ! En mars 2013, le Grand-Duc Henri, d’habitude très discret et plutôt réservé, se laisse emporter par la ferveur de la population de l’archipel. Lors de la visite de Cidade Velha, le berceau du Cap-Vert, le souverain se montre très à l’aise. Il accepte ainsi volontiers de monter sur la scène d’un groupe folklorique venu l’accueillir et finit par pousser la chansonnette, cavaquinho (*) à la main, avec le ministre cap-verdien de la Culture.

«L’accueil qui m’est réservé est très chaleureux, y compris de la part de la population. Cette visite est très particulière pour moi, car elle démontre la gratitude des Cap-Verdiens envers notre pays», témoignera le Grand-Duc Henri. Ce voyage, répété en juillet dernier pour un de ses derniers déplacements à l’étranger comme chef de l’État, restera gravé dans les mémoires.

Les nombreuses visites d’État qui ont mené le Grand-Duc Henri aux quatre coins de la planète – du Brésil au Japon en passant par le Chili et la Chine, sans oublier la quasi-totalité des États européens – ont donné lieu à de nombreux autres moments chaleureux. Il a toujours découvert avec grand intérêt la culture et le patrimoine des pays visités, tout comme le fonctionnement de la société et de l’économie locales. Pendant de longues années, Henri a eu à ses côtés son épouse, Maria Teresa.

Rencontre à Genève, mariage le 14 février 1981

L’héritier au trône rencontre sa future épouse à Genève, où tous deux suivent des études à l’Institut universitaire de hautes études internationales. Maria Teresa Mestre est de nationalité cubaine, née le 22 mars 1956 à La Havane. En 1965, ses parents, José Antonio Mestre et Maria Teresa Batista-Falla, s’installent à Genève après avoir fui Cuba, en 1960, au moment de la révolution conduite par Fidel Castro. Dès son jeune âge, Maria Teresa a été sensibilisée aux problématiques sociales et humanitaires, reprenant ainsi une tradition familiale engagée par ses grands-parents.

«Tout comme ses deux frères et sa sœur, Antonio, Luis et Catalina, Maria Teresa a bénéficié d’une excellente éducation. Alors que son père est actif dans les domaines financiers; sa mère, passionnée d’arts et de littérature, se consacre à sa famille et transmet aux siens notamment les valeurs de la foi chrétienne», renseigne la biographie officielle.

Le futur couple grand-ducal se fiance en 1980, puis se marie le jour de la Saint-Valentin, le 14 février 1981, en la cathédrale de Luxembourg. Leur fils aîné, le Prince Guillaume, naît le 11 novembre 1981. La famille s’agrandit au fil des années avec les naissances du Prince Félix (1984), du Prince Louis (1986), de la Princesse Alexandra (1991) et du Prince Sébastien (1992).

Henri et Maria Teresa sont aujourd’hui grands-parents de six petits-fils et de deux petites-filles, dont le Prince Charles, le fils aîné du futur Grand-Duc Guillaume. Aujourd’hui âgé de 5 ans, il s’apprête à vivre un parcours semblable à celui emprunté par son père et son grand-père.

Le Prince Henri est né le 16 avril 1955 au château de Betzdorf. Il a une sœur aînée, la Princesse Marie-Astrid (1954). En tant que fils aîné du Grand-Duc Jean et de la Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte, le rôle de successeur au trône revient pourtant à Henri. Les anciens souverains auront trois autres enfants : la Princesse Margaretha (1954) et le Prince Jean (1954), qui sont jumeaux, et le Prince Guillaume (1963).

Après des études secondaires au Luxembourg et en France, le Prince Henri décroche son baccalauréat en 1974. Il poursuit, comme son père Jean, sa formation à l’Académie royale militaire de Sandhurst au Royaume-Uni, où il obtient le grade d’officier en 1975. Cinq ans plus tard, en 1980, il décroche à Genève une licence en sciences politiques.

Devenu Grand-Duc héritier, Henri siège notamment au Conseil d’État et se retrouve à la tête – comme plus tard son fils Guillaume – de missions de promotion économique.

Le 4 mars 1998, le Prince Henri est nommé lieutenant-représentant de son père, le Grand-Duc Jean. Il prend les rênes du pays le 7 octobre 2000 à l’âge de 45 ans.

Le vie familiale et l’engagement social

Devenu chef de l’État, Henri continue à accorder une grande importance à la vie familiale. Il tient aussi à parrainer de nombreuses associations œuvrant dans différents domaines. Son engagement pour la cause sportive – sportif passionné, il est membre du Comité international olympique depuis 1998 – et la protection de l’environnement ne l’empêche pas de continuer à consacrer du temps à ses autres passions : la littérature et la musique classique.

La Grande-Duchesse Maria Teresa sert de nombreuses causes sociales et humanitaires, avec un accent particulier mis sur la promotion des droits des femmes. L’initiative la plus marquante est la création, en septembre 2019, de l’association Stand Speak Rise Up! Avec de nombreux acteurs de renom et de la société civile, Maria Teresa s’engage à «dénoncer le viol comme arme de guerre et les violences sexuelles dans les zones sensibles».

Elle compte poursuivre cet engagement au-delà du règne du Grand-Duc Henri, tout en consacrant plus de temps à sa famille. Et à de nouveaux voyages aux côtés de son mari? «On se réjouit beaucoup de pouvoir avoir une certaine liberté et de pouvoir faire d’autres choses, des choses qui nous amusent, qui nous intéressent… Il y a tellement de choses à faire dans le monde et donc… on a plein de plans», confiait le couple, en mai, lors d’un podcast enregistré avec des élèves de l’École européenne de Mamer. 

(*) le cavaquinho, une petite guitare, est un des instruments de musique traditionnels du Cap-Vert

La Grande-Duchesse Maria Teresa aux côtés de Brigitte Macron, en mars 2019, lors du Forum international Stand Speak Rise Up! au Luxembourg, visant à mettre fin aux violences sexuelles dans les zones sensibles. Photo : archives lq/alain rischard

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