Accueil | A la Une | Haute-Marne : un collégien blesse mortellement une surveillante

Haute-Marne : un collégien blesse mortellement une surveillante


(Photo : Google Maps)

Une assistante d’éducation a été mortellement poignardée mardi dans l’est de la France par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion face à ce que le président Emmanuel Macron a qualifié de « déferlement de violence insensé ».

L’adolescent a été arrêté après avoir « blessé grièvement une assistante d’éducation » de 31 ans avec un couteau lors d’un contrôle de sacs, a précisé la préfecture. Inconnu des services de police, le suspect est âgé de 15 ans, selon une source proche du dossier. Il a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent, a précisé la préfecture.

La surveillante est décédée de ses blessures, a ensuite indiqué une source proche de l’enquête. « Plusieurs coups de couteau » ont été portés juste au moment de la rentrée des classes et le suspect, immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents pour un contrôle de sacs, « serait bien un collégien de l’établissement » selon les premières informations disponibles, selon le rectorat.

Une équipe mobile de sécurité a été déployée sur place, de même qu’une cellule de soutien psychologique. Des contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires ont été mis en place en France après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un adolenscent de 17 ans devant un lycée du département de l’Essonne, en région parisienne.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait alors promis davantage de « dissuasion et de sanctions » aux abords des établissements scolaires après ce qu’il avait qualifié de « longue litanie » de rixes mortelles. Le contrôle de sacs de mardi était « prévu de longue date », a précisé le rectorat, soulignant qu’il n’y avait « pas de difficultés particulières » dans cet établissement.

Emoi dans le monde éducatif 

« Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé », a écrit Emmanuel Macron sur X. « La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime ». La ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, qui doit se rendre sur place à la mi-journée, a exprimé mardi sur X « tout (son) soutien à la victime et à ses proches », après « un drame terrible ».

L’agression a déclenché l’émoi, notamment au sein de la communauté éducative. « Notre collègue (…) faisait simplement son métier en accueillant les élèves à l’entrée de l’établissement », a souligné Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat enseignant SE Unsa, faisant état d’une « immense douleur ».

« On ne peut pas se dire chaque élève est un danger, est une menace, sinon on ne se lève plus le matin », a de son côté commenté Jean-Rémi Girard, président du Snalc (Syndicat national des lycées et collèges).

Fin avril, au lendemain d’une attaque mortelle dans un lycée à Nantes, le ministère de l’Education nationale avait indiqué que 958 contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires avaient permis la saisie de 94 armes blanches depuis mars.

Après cette attaque au couteau qui avait fait un mort et trois blessés, le Premier ministre François Bayrou avait annoncé « une intensification des contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires ».

Un autre drame a eu lieu dans une école dans une école, à Graz, dans le sud-est de l’Autriche, où des tirs ont fait plusieurs morts, dont l’assaillant présumé, ainsi que des blessés graves, selon le ministère de l’Intérieur cité par la télévision publique. Un élève du lycée serait à l’origine des tirs ayant nécessité une évacuation d’urgence.