Le ministère de l’Économie publie, ce jeudi 5 décembre, les projections tenant compte de la hausse des prix de l’électricité en vigueur dès le 1er janvier 2025.
À partir du 1er janvier 2025, les prix de l’électricité vont augmenter. Pour compenser en partie cette hausse et soutenir les ménages, le gouvernement prévoit une enveloppe de 171 millions d’euros en 2025. Ce mécanisme permet de limiter la flambée des prix à 30%. Sans les aides de l’État, l’augmentation atteindrait 60 %.
Ce jeudi 5 décembre, le ministère de l’Économie publie les projections de ces nouveaux tarifs et donne un aperçu aux ménages de ce que cela leur coutera suivant leur type de logement. Pour un appartement consommant 1500 kWh/an, la facture passe «seulement» de 490 à 590 euros, grâce à une contribution de l’État de 110 euros. Pour une maison unifamiliale, les coûts grimpent de 880 à 1 150 euros, soit une hausse 270 euros, grâce à une contribution de l’État de 300 euros.
Une différence de 710 euros
Dans un communiqué, le ministère rappelle que «la transition vers la voiture électrique et la pompe à chaleur reste financièrement avantageuse par rapport aux solutions basées sur des énergies fossiles, tout en contribuant aux objectifs climatiques».
Pour illustrer cette affirmation, le ministère indique que la facture d’une maison ancienne pourvue d’une pompe à chaleur (consommant 13 000 kWh/an) passera de 2 300 euros à 3 130 euros. Alors que pour maison ancienne fonctionnant aux énergies fossiles, la facture montera à 3 840 euros, soit une différence de 710 euros. Le ministère utilise plusieurs comparaisons pour confirmer l’avantage de la pompe à chaleur.
Pour les plus vulnérables
Le ministère tient, également, à rappeler que des mesures sociales ciblées ont été mises en place en faveur des ménages vulnérables. Hausse de l’allocation de vie chère de 10%, triplement de la prime énergie, introduction d’une prime énergie réduite pour un cercle de bénéficiaires élargi… Celles-ci permettront «d’accompagner l’expiration progressive du plafonnement des prix de l’énergie».
Enfin, le ministère souligne que «de façon générale, tous les utilisateurs peuvent contribuer à une utilisation plus efficace du réseau, en faisant preuve de flexibilité au niveau de leur consommation». Si l’impact de cette nouvelle structure tarifaire sera négligeable pour les clients résidentiels utilisant uniquement des appareils ménagers standards, elle risque d’être plus salée pour ceux disposant d’appareils à haute puissance comme une voiture électrique ou un sauna.
Le montant de la facture pourra être atténuée «par une gestion proactive de leur consommation en évitant notamment des usages simultanés ou, pour ce qui concerne les voitures électriques, en réduisant la puissance de charge de la voiture».