L’emblématique ailière a achevé sa longue et belle carrière, vendredi, en remportant devant ses supporters un dernier titre de championne avec Käerjeng, son club de cœur.
Elle pouvait difficilement mieux fêter son départ à la retraite. À 32 ans, Tina Welter, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a refermé sa longue et belle carrière de joueuse vendredi en remportant un dernier titre de championne du Luxembourg avec Käerjeng, son club de cœur où elle a débuté à l’âge de quatre ans, en 1997.
«Je suis très fière, mais je ne peux même pas pleurer, car pour l’instant, c’est irréel, expliquait la Luxembourgeoise après avoir enchaîné les selfies, trophée en main, avec ses proches venus en nombre la soutenir pour ce moment spécial. Je ne réalise pas.» Comme un symbole, c’est elle qui ouvrira la marque sur une contre-attaque éclair. Et qui ponctuera la démonstration des Bascharageoises sous les acclamations d’un public en délire.
«C’est incroyable. Vraiment, avant le match, j’étais sûre qu’on allait le faire, que ce soit lors de la manche retour ou de la belle. On le voulait toutes. Et l’emporter de 10 buts, c’est énorme», savoure-t-elle. Avant, avec la classe qu’on lui connaît, de glisser un petit mot pour les Dudelangeoises : «Mais un grand respect à Dudelange parce qu’avec l’ancien format, c’est elles qui auraient été titrées.»
Un nouveau chapitre
Toujours est-il que les joueuses du HBK, qui pointaient à huit longueurs de l’éternel rival au terme des play-offs, ont réalisé le coup parfait. Dans le sillage de l’ailière gauche, meilleure marqueuse de la partie avec huit pions à son actif, Käerjeng a confirmé sa victoire obtenue trois jours plus tôt sur le parquet de la formation de la Forge du Sud pour décrocher le 35e (!) sacre de son histoire.
«J’ai marqué beaucoup de buts, mais sur le moment, je n’ai pas trop réalisé. C’est fou», apprécie la seule handballeuse du pays à avoir connu une carrière professionnelle, en Allemagne. Qui a disputé l’intégralité de la rencontre : «On m’a demandé si j’étais fatiguée, mais j’ai répondu que non. Je tenais à jouer tout le match.»
Après la sirène, l’ex-internationale dira quelques mots au micro sous le regard admiratif de plusieurs adversaires, avec lesquelles elle a évolué en sélection nationale, puis sera portée en triomphe par ses coéquipières. Avant d’ouvrir le champagne. «Maintenant, c’est fini. Je vais me concentrer sur mon rôle d’entraîneur avec les U17 et les U19. Et peut-être ici aussi en duo avec Dan (Mauruschatt)», indique Tina Welter. Histoire de boucler la boucle.