Après avoir perdu le match aller sur le gong (29-30), Chris Auger et les siens se rendent en Turquie avec une seule idée en tête : la victoire.
«Quand tu cours derrière le score, tu dois pratiquement faire un sans-faute lors des dernières minutes, et là, on a encore eu quelques pertes de balle. C’est dommage! Cette équipe de Turquie était largement prenable», commentait encore très déçu le sélectionneur national Nikola Malesevic à la fin du premier round perdu aux poings par ses protégés.
Prenable, cette formation l’était réellement. En tout cas, bien plus que la Macédoine du Nord et le Portugal, les deux mastodontes du groupe 1. «On peut largement les battre! Je l’avais dit avant le match, quand on est sorti sur le terrain et puis à la mi-temps», martèle le technicien en vue du match retour prévu dimanche à Konya.
Gagner, les Luxembourgeois auraient déjà pu, voire dû, le faire mercredi soir à la Coque s’ils ne s’étaient pas tiré une balle dans le pied. «On a raté le début de notre partie, pas défensivement, ni au niveau de l’engagement qui, lui, a été bon tout au long de la rencontre. On a manqué le début du match sur 3-4 tirs simples qu’on a loupés, et puis on a touché 2-3 fois les poteaux aussi. On était à -4 à la mi-temps, ce qui n’était vraiment pas beaucoup par rapport aux hésitations qu’on a pu avoir, surtout les 15 dernières minutes», analyse-t-il.
S’appuyer sur une bonne deuxième période
Même constat du côté du vieux briscard Martin Muller (5 buts), diablement efficace en fin de rencontre. «La première mi-temps nous a un peu tués», tranche le joueur du HB Esch, lui qui vivait son ultime match avec la sélection nationale (lire encadré).
Et puis, «en deuxième mi-temps, on a retrouvé notre jeu, on est revenu au score», souligne Malesevic. Un avis partagé par son joueur : «On a montré qu’on pouvait faire mieux en deuxième et c’est sur ça qu’il faut se baser pour les prochaines échéances.»
Ça tombe bien, la suivante arrive très bientôt, puisqu’«il reste encore 60 minutes en Turquie» et «les gars sont motivés à 100 %» pour confirmer leur bonne deuxième période, eux qui sont passés tout proches de signer un succès historique.
Parce qu’après être revenus plusieurs fois à hauteur dans le money time, les Roud Léiwen ont eu les occasions pour passer devant au tableau d’affichage.
Sans doute moins lucides dans les tout derniers instants de la partie en raison de l’énergie et de l’influx nerveux perdus en cours de route à force de courir derrière le score, les joueurs du Grand-Duché ont fait certains mauvais choix, lourds de conséquences.
«Il faut croire en ce qu’on fait, et être beaucoup plus rigoureux, parce qu’à ce niveau-là, les petites fautes coûtent très cher», indique Malesevic. Ses joueurs savent quoi faire pour revenir de Turquie avec une victoire historique dans leurs bagages.
Dimanche 15 h à Konya : Turquie – Luxembourg
Martin Muller a joué son dernier match avec les Roud Léiwen
«J’aurais aimé contribuer à une victoire, j’ai fait de mon mieux, mais ça n’a pas fonctionné», disait, non sans émotion, le Roude Léiw après la rencontre aller.
Sorti de sa retraite internationale pour pallier l’absence de Yann Hoffmann (victime d’une grosse béquille à la cuisse) et s’offrir un baroud d’honneur devant son public, le joueur de 35 ans raccroche définitivement avec l’équipe nationale.
«J’avais dit que je pouvais juste jouer cette rencontre, je ne peux malheureusement pas aller en Turquie et c’est vraiment mon dernier match. Je me demande si les gens vont me croire cette fois-ci», plaisante-t-il avant de conclure : «Je leur souhaite le meilleur pour les prochains matches!»