Une semaine après leur combat pour le titre de champion, Esch et Differdange s’affrontent à nouveau. Cette fois-ci, la bataille portera sur le gain de la Coupe.
Au cours de l’exercice 2021/2022, il y aura eu toutes sortes de scénarios entre ces deux-là. Une courte victoire d’Esch à Lallange lors de la première journée le 11 septembre dernier (29-27); une autre plus large dans la Cité du fer sur le score de 36 à 29 à la fin du mois de mars.
Mais aussi deux parties ponctuées par la parité, à chaque fois sur le score de 23 partout. Au cours de ces neuf derniers mois de championnat, nous avons donc assisté à tout sauf à l’accouchement d’une victoire des Red Boys. L’anomalie est-elle prête à être corrigée ce samedi soir à la Coque dans la finale de la Coupe?
Pour cette cinquième explication de la saison entre Eschois et Differdangeois, Chris Auger, qui enchaîne aussi vite les punchlines que les arrêts dans ses cages, prévient : «On peut comparer cette nouvelle confrontation à un combat de boxe. Le premier qui tombera sera K.-O.!»
Differdange, 30 ans après?
En face, Tom Krier, se tient prêt pour la bataille et laisse la pression sur les épaules du camp adverse : «Ce sont eux qui doivent être stressés, car cela fait 30 ans que leur club court après la Coupe. Pour notre part, nous avons l’habitude ces grands rendez-vous et nous savons gérer.»
La confrontation est déjà lancée à distance entre les deux grands rivaux du handball grand-ducal. Le fougueux ailier des Diables rouges Daniel Scheid parle clairement de «revanche».
Son coéquipier Auger, avec expérience, préfère tempérer : «Contre Esch, il ne sera pas question d’une revanche de la semaine dernière, car la Coupe, c’est un autre contexte. Une autre histoire. Si nous devions parler avec ce terme, elle a été prise jeudi soir face à Berchem qui nous a battus en finale de la Coupe la saison passée.»
«Ils ont un gros vécu ensemble»
Une réparation en appelle une autre et les hommes de Sandor Rac voudront tout de même effacer le «faux pas» de Lallange qui les a forcément secoués. Pour cela, ils devront mettre la même intensité dans les débats que dans leur demie face à Berchem.
De sa cage, Auger a apprécié la prestation de sa clique : «Face à eux, nous avons réalisé un match plein, que ce soit sur le plan défensif ou offensif. Les individualités se sont exprimées au service du collectif. Et lorsque nous jouons de cette manière, nous sommes quasi inarrêtables.»
Ces propos n’ont, pour autant, pas de quoi effrayer Sacha Pulli. Le demi-centre eschois rappelle sans vaciller : «Peu importe l’adversaire en face, nous disputons cette finale pour la gagner.» Sûr de la force de son effectif, il rappelle néanmoins qu’il «faudra se montrer plus appliqué en défense que face à Dudelange».
Si les tâches défensives figurent habituellement comme une des marques de fabrique de la maison noire, les Red Boys ne sont pas en reste au rayon des qualités intrinsèques et Auger conclut : «En face, ils ont un petit supplément d’âme, car ils ont un gros vécu ensemble. Nous, nous sommes en train de construire notre histoire.» En ajoutant une ligne dès ce samedi soir à leur palmarès?
Jocelin Maire
Samedi, 20 h 15, à la Coque : Esch – Red Boys