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[Handball] Käerjeng-Esch : vers une passation de pouvoir ?


Yann Hippert et Esch vont tenter de stopper la progression d’Armin Zekan et Käerjeng vers les premières places. (Photo : luis mangorrinha)

Käerjeng, vice-champion, reçoit samedi soir Esch, champion en titre, à l’occasion de ce premier match retour de la phase régulière d’Axa League.

Samedi, partir de 18 h, le Um Dribbel, antre de Käerjeng, sera le théâtre du match opposant les locaux, emmenés par l’arrière international luxembourgeois Armin Zekan, récemment rappelé en sélection nationale par l’Allemand Maik Handschke, au Handball Esch du capitaine Julien Kohn qui à quant à lui a pris sa retraite avec les Roud Léiwen. Une affiche entre le vice-champion et le champion en titre dont le duel – direct et à distance – a tenu en haleine les suiveurs de l’Axa League durant toute la saison 2022/2023, finalement remportée par les Eschois, sacrés pour la cinquième fois d’affilée en mai.

D’abord, ces derniers étaient venus corriger les Bascharageois (23-38) au début du mois de novembre, avant que la bande de Zoran Radojevic, battue entretemps à Berchem, ne remette les compteurs à zéro en prenant sa revanche sur la formation dirigée à l’époque par le Croate Danijel Grgic, lui occasionnant alors sa première défaite, juste avant les fêtes de fin d’année (25-27). Par la suite, Esch avait de nouveau fait tomber le HBK dans sa salle à l’occasion de leur première rencontre en play-offs.

Et si le dénouement entre ce deux-là aurait pu se jouer au cours de l’ultime journée, les Dudelangeois, vainqueurs une semaine plus tôt de Käerjeng, en avaient décidé autrement. Malgré tout, Sébastien Edgar, Tom Meis et consorts s’offraient une victoire pour conclure. Mais avec un score pas suffisamment conséquent pour gâcher la fête du côté du hall omnisports Henri-Schmitz, prolongée tard dans la nuit.

Le HBK évite le piège

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et la donne est différente. Bon nombre de tauliers présents dans les rangs du quintuple champion en titre ont raccroché ou changé de crémerie à l’intersaison. Ainsi, Martin Muller, Sacha Pulli, Jacques Tironzelli, Miha Pucnik et le technicien Danijel Grgic ne sont plus là. À l’inverse, les Bascharageois ont gardé le même effectif (hormis le départ de Danijel Vukicevic qui avait peu joué en raison d’une blessure), renforcé par les arrivées de Miha Pucnik, en provenance du HB Esch donc, et du Croate Alen Blazevic (37 ans) que son coach présente comme le «joueur le plus expérimenté jamais venu ici», comprenez au Grand-Duché. Il faut dire que le pivot a un solide CV sur lequel est notamment mentionné plusieurs participations à des campagnes de Ligue des champions avec ses anciennes équipes.

Avec un groupe inchangé, auteur d’un dernier exercice convaincant, et des recrues d’envergure avec une certaine expérience, c’est tout naturellement que le HBK fait office de prétendant crédible pour succéder aux Eschois. «Ça va être difficile de remporter un titre, mais je pense tout de même qu’on peut gagner contre les favoris. Le but de la saison, ça va être, excusez-moi de l’expression, de les  »faire chier » en faisant de bons résultats avec ce qui caractérise Esch : de bons gardiens, une bonne défense et un jeu rapide», confiait dans nos colonnes Julien Kohn à l’aube de la reprise.

Et si jusqu’à présent, les hommes du nouveau coach Adrian Stot n’ont pas réussi à s’imposer devant les trois membres du «Big 3» dont font aussi partie les Red Boys et Berchem, ils sont passés tout près de jouer un vilain tour à Käerjeng lors de la première journée, disputée devant leur public et perdue sur le fil (21-22). Preuve que le Handball Esch peut malgré tout rivaliser avec l’un des principaux candidats à la victoire finale. D’ailleurs, son dauphin de la saison précédente semblait quelque peu frustré au terme de cette rencontre qui avait failli lui échapper. Les Bascharageois, vaincus quelques semaines plus tard par les Red Boys, leur seul revers pour le moment, sont prévenus : rien ne sera facile.