Dimanche à Rijeka, la sélection nationale va jouer son dernier match dans la phase 2 des éliminatoires de l’Euro-2026 face aux vice-champions du monde croates.
«Peut-être que cela n’arrivera plus jamais dans notre vie», glisse l’ailier droit Tom Krier au moment d’évoquer la dernière rencontre de la campagne des qualifications de l’Euro-2026, que le doyen du groupe (32 ans) et ses équipiers vont disputer dimanche en Croatie, devant une salle qui devrait être copieusement garnie. «Nous allons jouer chez les vice-champions du monde. C’est une expérience unique pour les garçons ainsi que pour moi-même», abonde avec enthousiasme le sélectionneur, Maik Handschke.
Dans leur histoire récente, les Rout Léiwen ont croisé le fer avec la Macédoine du Nord, dirigée par un certain Kiril Lazarov, à Skopje ou encore avec le Portugal à Coimbra. Mais le défi croate à Rijeka est tout simplement le plus prestigieux depuis plus d’une décennie et le «court» voyage effectué jusqu’à Montbéliard, en juin 2009, afin d’y affronter les «Experts», le surnom donné à l’époque aux Bleus.
«Jouer face à un adversaire d’un tel calibre, c’est le rêve de tous les joueurs des petites nations», note l’ailier gauche Felix Werdel, dont on ignore encore s’il pourra tenir sa place en raison d’un pépin musculaire à la cuisse contracté mercredi. «C’est un rêve de pouvoir jouer là-bas, enchaîne le jeune Vincent Kreiselmaier (19 ans), lui qui n’était pas sur la feuille de match lors de la réception, début novembre à la Coque, des futurs finalistes du Mondial-2025 (vaincus par l’imbattable Danemark après avoir terrassé la France en demie). C’est quelque chose de spécial, je suis content d’avoir cette chance et je vais faire de mon mieux.»
Entre chance et belle expérience
«Ici, à la maison, on s’était bien battus (défaite 25-35) contre cette équipe qui est ensuite devenue vice-championne du monde quelques mois plus tard, souligne Tom Krier, lui qui était dans les gradins lors de la venue des champions olympiques français en octobre 2008. Se mesurer à la Croatie, c’est une chance. Il faut en profiter et vivre le moment présent. C’est un souvenir que l’on gardera en tête.» Et l’Eschois d’ajouter : «L’idée, c’est de faire tout notre possible pour montrer que la sélection nationale d’un petit pays comme le Luxembourg sait jouer au handball.»
«Nous allons tenter de prouver que nous sommes capables de faire de belles choses», surenchérit Maik Handschke. Qui ne se berce pas d’illusions quant à l’issue de la partie quand bien même les locaux, déjà privés de plusieurs cadres pour cause de blessures à l’instar du capitaine Ivan Martinović, pourraient faire tourner.
«On a conscience que cela va être compliqué, explique de son côté le demi-centre Raphaël Guden, récemment vainqueur de la Coupe de Luxembourg avec Berchem. On va devoir limiter au maximum les fautes techniques et être patients en attaque, jusqu’à ce que les arbitres lèvent le bras.» Avant de conclure : «Il ne faut pas qu’on soit submergés par nos émotions. Ça va être une belle expérience, on doit en profiter aussi.»