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[Handball] Berchem remet son titre en jeu


Berchem compte bien poursuivre sur sa lancée… et plus encore. (Photo : fern konnen)

La pause estivale terminée, l’Axa League reprend ses droits ce week-end. La bataille pour le titre, la lutte pour les places européennes, le combat pour le maintien… La saison s’annonce palpitante à tous les niveaux !

Mode d’emploi

Comme l’an passé, la saison va se dérouler en deux temps. D’abord, les huit formations qui composent l’Axa League vont s’affronter durant une première phase selon le format aller-retour. À l’issue de celle-ci, les six meilleures se qualifient pour les play-offs et se disputent le titre, toujours selon le mode aller-retour. Les quatre écuries de tête valideront leur ticket pour la Coupe d’Europe (sauf si une équipe hors du top 4 gagne la Coupe nationale puisque dans ce cas seuls les trois premiers ainsi que le vainqueur de la Coupe obtiennent le précieux sésame). Les deux dernières formations du premier tour intègrent quant à elles le groupe de relégation avec les pensionnaires de Promotion. Dans cette poule qui se joue également selon le format aller-retour, les deux premiers se maintiennent ou accèdent à l’élite.

À partir de ce week-end, les handballeurs sont de retour sur les parquets pour une nouvelle campagne. Qui s’annonce passionnante à tous les étages. Tour d’horizon des forces en présence.

Berchem, un champion qui a les crocs

Champion incontestable après un exercice mené d’une main de maître – 20 victoires sur 24 possibles en sachant que les deux dernières défaites ont été concédées une fois le titre acquis , avec une série hallucinante de 14 succès de rang entre octobre et mars, Berchem, qui a lancé sa saison en s’adjugeant la Supercoupe, entend bien conserver son bien mais pas uniquement. «L’idée, c’est d’aller chercher la finale de la Coupe, de jouer pour le titre en championnat et donc d’essayer de remporter les trois titres. C’est l’objectif qu’on s’est fixé, annonce l’entraîneur Marko Stupar. Je sais que ce sera vraiment dur et qu’aucune autre équipe ne l’a fait. Mais c’est vraiment la volonté de ce groupe. Je pense que cette génération n’a pas dit son dernier mot et j’espère qu’on va continuer sur notre lancée.»

Pour tenter de réaliser cette prouesse, les Berchemois pourront s’appuyer sur un effectif quasi identique à celui qui a permis au club d’être sacré pour la première fois depuis 2011 puisque seul l’ailier droit Daniel Scheid (ex-Red Boys) est arrivé pour compenser le départ de l’Allemand Philipp Leist. Et quand on sait qu’en plus de son collectif bien huilé, le HCB dispose dans ses rangs d’individualités qui peuvent prendre le relais en cas de besoin, à l’image de Yann Hoffmann (MVP), Ben Weyer ou encore Raphaël Guden pour ne citer qu’eux, on se dit qu’avec leur nouvelle tunique, les Vert et Blanc sont en capacité de le faire.

La saison passée : champion

Les Red Boys, un vent nouveau

«Comme c’est le cas à chaque début de saison, tout le monde va nous regarder.» Difficile de ne pas aller dans le sens de l’entraîneur Nikola Malesevic. Son équipe va effectivement être scrutée. Pourquoi ? Parce que l’effectif a bougé. Certes. Et c’est chose courante pour les Red Boys lors de la trêve estivale. Ce qui l’est moins en revanche, c’est que Differdange, qui va devoir faire sans Baptiste Audiffred, Daniel Scheid, Domagoj Potnar, Filip Bonic, Haris Hodzic et Igor Anic, partis pour diverses raisons, n’a pas recruté de professionnels et n’en compte plus qu’un seul dans ses rangs en la personne du gardien Matej Mudrinjak. «Tous les autres joueurs travaillent à côté», précise l’ancien sélectionneur national. «Le budget a baissé, les joueurs professionnels ont dû être remplacés par des recrues qu’on a fait venir par rapport à nos possibilités financières.»

Mais alors qui sont-elles ces recrues ? Les deux Français Enzo Jean-Louis et Younes Ouzrour, le Hongrois Daniel Tako, mais aussi Yacine Rahim (ex-Käerjeng) et Diogo Guerreiro (ex-Schifflange), tous deux déjà connus au Grand-Duché. Des gabarits moins imposants que ceux que l’on pouvait retrouver voici un an, alors, cela va de soi, «on a adapté le style de jeu dans certains secteurs en conséquence», développe le coach des vice-champions. Qui veut procéder «match par match», mais qui ne s’interdit pas de créer une «surprise» à condition de réussir à «gérer ses temps forts et ses temps faibles, les coupures dues aux rassemblements de l’équipe nationale ou à des petites vacances et les blessures, parce que tout ça pèse sur la performance des équipes à un moment ou à un autre». «La saison est longue», prévient-il.

La saison passée : vice-champion et finaliste de la Coupe

Dudelange veut confirmer même sans Wirtz

Équipe surprise de la première phase l’an dernier, Dudelange, qu’on n’attendait pas forcément à ce niveau, avait épaté son monde, avant de rentrer dans le rang durant les play-offs. Il n’empêche que la formation de la Forge du Sud a réussi à atteindre son but : se qualifier pour la Coupe d’Europe où le HBD croisera la route d’une vieille connaissance d’ici peu à l’occasion du premier tour, les Italiens du Raimond Sassari. Quid de celui fixé pour ce nouvel exercice ? «Il est clair qu’on veut prouver que notre place obtenue la saison dernière n’était pas juste de la chance, mais qu’on l’a méritée. On veut au moins ça et même faire mieux en montrant qu’on a évolué. On le peut et on le veut», indique Frank Hippert.

Ainsi, les Dudelangeois ont mis les petits plats dans les grands. «Notre préparation a été dure et longue, on a commencé assez tôt. Les personnes qui connaissent Martin (Hummel, l’entraîneur) savent qu’il met l’accent sur le physique, ce qui doit être notre force avec notre jeune cadre. On a beaucoup travaillé et je crois que ça va porter ses fruits», poursuit l’un des hommes d’expérience du groupe. Un groupe qui va devoir apprendre à vivre sans l’emblématique Tommy Wirtz (retraite). «Ici au Luxembourg, tout le monde connaît la valeur de Tommy, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Il laisse un vide difficile à combler, mais on va faire de notre mieux pour compenser ce vide qu’il laisse.»

Pour parvenir à ses fins, le HB Dudelange, qui a recruté le polyvalent Charles Epps (ex-Standard), a l’avantage d’avoir un groupe qui se «connaît bien» et dans lequel une «connexion» est déjà établie.

La saison passée : troisième et demi-finaliste de la Coupe

Esch, pour viser un nouvel exploit

Vainqueur, et il faut bien l’avouer, un peu à la surprise générale, de la Coupe il y a quelques mois et auteur d’une solide deuxième partie de championnat, Esch a montré qu’il avait de la ressource et que, malgré un cadre limité et rajeuni en raison de la fin de carrière de certains de ses tauliers qui ont fait les beaux jours du club de nombreuses saisons durant, il fallait compter sur lui. Chose qu’ont l’intention de reproduire les Eschois pour l’exercice à venir. «On peut toujours créer un exploit, on l’a montré l’année dernière. On s’entraîne quatre à cinq fois par semaine et on se donne à 100 % les samedis pour gagner quelque chose. On ne veut pas « juste » embêter les autres équipes parce que je crois que nous sommes aussi une équipe qui peut jouer pour la première place», affirme l’ailier droit Tom Krier.

C’est sous la houlette d’un nouvel entraîneur, Rajko Milosevic, qui connaît très bien la maison pour en avoir été le dernier rempart de 2015 à 2020 avant de distiller ses précieux conseils aux gardiens, puis de s’installer sur le banc cet été donc après le départ d’Adrian Stot, et avec un système de jeu plus offensif, mais privés durant plusieurs mois de deux de leurs partenaires, Julien Kohn (opération des ligaments croisés) et Loris Labonté (épaule), que l’international luxembourgeois et ses équipiers vont s’atteler à la tâche.

La saison passée : quatrième et vainqueur de la Coupe

Käerjeng, les jeunes au cœur du projet

Passé au travers de sa précédente campagne, Käerjeng, qui nourrissait pourtant de grandes ambitions et qui s’était fendu d’un recrutement en adéquation avec celles-ci, a décidé de changer de politique : le club s’est séparé de plusieurs éléments dont certains n’ont pas donné satisfaction pour faire de la place aux jeunes issus du cru. C’est ainsi que le Portugais Tomas Van-Zeller est retourné dans son pays natal, qu’Alen Blazevic et Miha Pucnik ont rejoint le Standard, que Yacine Rahim s’est engagé avec les Red Boys et que Milasin Trivic a raccroché. «Nous avons de très bons joueurs dans nos catégories U17 et U21 et ils méritent d’avoir leur chance», explique l’entraîneur Zoran Radojevic.

Et d’enchaîner : «Évidemment, on a aussi des joueurs expérimentés (Armin Zekan, Dragan Vrgoc, Jérôme Michels, Pierre Veidig, Sébastien Edgar ou encore Tom Meis), mais on veut donner leur chance aux plus jeunes. On va combiner les deux. Ils ont déjà eu l’opportunité de se montrer l’année dernière en jouant durant les cinq dernières minutes, mais cette saison, ils auront plus de temps de jeu et plus de responsabilités. Le club croit en eux.» En outre, deux ex-Rumelangeois ont posé leurs valises au Um Dribbel. Il s’agit du gardien Enzo Ricciardi et de Romuald Murera, qui sera indisponible pendant plusieurs mois en raison de ses études en France.

En ce qui concerne ses ambitions, le HBK veut bien entendu accrocher les play-offs et, si possible, puisqu’«il y a une petite part de chance qui entre en jeu avec le tirage au sort», retrouver la Coque pour y disputer le Final Four de la Coupe.

La saison passée : cinquième

Diekirch POUR TENTER DE FAIRE ENCORE MIEUX

Ces deux dernières saisons, Diekirch a rempli ses objectifs, à chaque fois selon le même mode opératoire : un maintien acquis au terme du premier tour et une participation au Final Four de la Coupe. Jamais deux sans trois pour les Nordistes ? C’est bien entendu le souhait de l’entraîneur Werner Klöckner, qui veut aussi «réduire l’écart» avec les cinq ténors du pays «et créer une ou deux sensations», comme ce fut par exemple le cas il y a quelques mois devant Käerjeng, tout en faisant progresser sa formation sur différents points tels que «le plan de jeu et la constance», mais aussi faire en sorte que «les jeunes joueurs se développent afin qu’ils puissent, dans un avenir proche, faire partie de l’équipe première».

Si la préparation a été «un peu compliquée» en raison de la fermeture de la salle pendant un mois, ce qui a contraint l’Allemand à improviser lors de certaines séances d’entraînement, et des impératifs de chacun, celui qui a mené Esch en finale de la Challenge Cup en 2013 n’est «cependant pas mécontent». «L’attitude et la motivation de l’équipe étaient bonnes et des progrès dans le jeu étaient visibles lors des matchs de préparation.» Côté mercato, le CHEV a notamment été confronté au départ de Jakub Dulewicz et, surtout, à la retraite de l’un de ses meilleurs marqueurs, Mikolaj Szymyslik. Des pertes qui ont été compensées – voire mieux – par les arrivées d’Andrijan Krstev et de Leone Almeida, qui évoluaient dernièrement en Espagne, «des joueurs forts qui peuvent être utilisés sur différents postes de la base arrière», et puis plus récemment par celle de l’expérimenté Stefan Secara (ex-Mersch).

Cerise sur le gâteau : le meneur de jeu Borys Brukwicki, qui a manqué presque toute la campagne précédente à la suite d’une luxation de l’épaule, est désormais apte. «Je suis convaincu qu’en termes de niveau de jeu, nous sommes supérieurs à l’année dernière», estime le coach diekirchois. J’ai donc bon espoir et je suis très optimiste concernant le fait que nous pouvons faire une bonne saison si nous sommes épargnés par les blessures.»

La saison passée : sixième et demi-finaliste de la Coupe

Rumelange y croit dur comme fer

Après avoir atteint son objectif, le maintien, la saison dernière en occasionnant à l’époque sa première défaite en championnat à l’un de ses principaux concurrents dans le groupe de relégation, Schifflange – qui a ensuite manqué la montée – du capitaine Yves Braconnier, Rumelange repart pour un tour en élite avec… Yves Braconnier comme coach. Le Luxembourgeois, qui va vivre sa première expérience à la tête d’une équipe première, a pris la succession, cet été, du Grec Alexandros Vasilakis. «Au début, c’était un peu spécial, que ce soit pour l’équipe ou pour moi. Ce n’était pas facile pour eux d’accepter le fait d’avoir un jeune entraîneur qui débute et qui était leur adversaire l’année passée. Mais tout le monde a très vite été convaincu et maintenant, c’est parfait», souligne le nouveau technicien rumelangeois.

L’ancien pivot a débarqué avec plusieurs ex-Schifflangeois dans ses valises (Alessio Avallone, Christophe Dumont, Daniel Elting et Jérémy Guerder) et après «une bonne préparation» au cours de laquelle ses protégés ont – entre autres – «presque battu Käerjeng» et rendu une belle copie contre les Red Boys, ce dernier ne cache pas ses ambitions, à savoir «se qualifier pour les play-offs» avec l’envie d’attaquer la cinquième place qui revient depuis un moment à l’un des membres du «Big Five». «Je crois vraiment qu’on peut faire quelque chose cette saison», martèle-t-il. Ça commence par la réception de Diekirch face à qui le HBR devra composer sans plusieurs de ses éléments.

La saison passée : premier du groupe de relégation

Le Standard a les armes pour relever le défi

Une saison dans l’antichambre de l’élite et revoilà le Standard. «On n’a pas très bien commencé, mais petit à petit on a réussi à mettre les choses en place pour terminer comme il le fallait, à finir on fire, résume à propos de la saison passée le coach espagnol Lucas Duane, lui qui a appris à parler français au contact de son vestiaire. J’ai dit aux joueurs qu’il s’agissait d’un test de persévérance et à la fin, nos efforts ont été récompensés.» Forcément, en tant que promu, le club de la capitale vise le maintien que le technicien aimerait valider dès la première phase, c’est-à-dire en se classant parmi les six premiers. «Il faut être réalistes et avoir les pieds sur terre : pour nous, ça va être un défi parce que la différence de niveau entre la Promotion et l’Axa League est énorme.»

Toujours est-il que le Standard semble armé pour y arriver. En plus des anciens rompus aux joutes de la première division que sont Alen Zekan, Sedin Zuzo et Steve Massard-Chenet, Alen Blazevic et Miha Pucnik (ex-Käerjeng) ont été recrutés. «On a un cadre assez expérimenté et je crois que cela va être vital pour nos objectifs», commente le natif de Barcelone. Qui pourra aussi compter sur l’apport du «golden boy» Luca Kremer, de retour au club, et sur celui du jeune pivot français Luka Trailovic (ex-Magny, France), qui a «beaucoup de potentiel». S’il reconnaît qu’il aurait aimé que la préparation s’étale un peu plus dans le temps pour peaufiner certains détails, l’Espagnol est tout de même «très content de l’engagement et de l’implication» de ses protégés durant celle-ci. «Ils sont sérieux, conscients de l’enjeu et du défi.» Le premier et pas des moindres ? Dans la salle du champion sortant.

La saison passée : deuxième du groupe de relégation

Le programme de la 1re journée

Samedi 20 h 15 : Käerjeng – Esch, Berchem – Standard, Dudelange – Red Boys, Rumelange – Diekirch.

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