Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
D’ordinaire, la question de l’ouverture de la saison relève de la simple formalité. Ou presque. Cette fois, en raison du Covid-19 et d’une DN à 10 clubs, cela prend des allures de véritable casse-tête.
On a mené notre petite enquête et c’est officiel : aucun membre de la FLH ne figure au palmarès de la médaille Fields. Dommage, ça aurait pu servir pour résoudre l’équation suivante : étant donné que l’on ne sait pas où en sera la pandémie du Covid-19 le 31 juillet, sachant que la réouverture des centres sportifs est conditionnée aux mesures sanitaires prises en fonction de l’évolution de la première donnée et que les clubs souhaitent disposer de quatre à six semaines de préparation en salle pour débuter le championnat, à quelle date la saison 2020/2021 d’Axa League, qui se disputera exceptionnellement à dix clubs, débutera-t-elle? Alors, pas de réponse ? On s’en doutait…
L’impossibilité de trouver une solution définitive n’empêche pas de plancher sur différentes hypothèses. «Le problème est de savoir quand on aura à disposition les salles», déclare simplement le secrétaire général de la fédération, Christian Schmitt, et il apporte une première réponse : «Si les clubs peuvent s’entraîner normalement à partir du 1er août, alors il est convenu avec leur accord que le championnat débutera le 5 septembre.» Voilà, on a une première date. On avance. Une autre est également évoquée en cas de léger contretemps, celle du 19 septembre. Pour l’heure, ces projections sont purement théoriques d’autant que, parmi les mesures sanitaires à éventuellement envisager, figure le devoir de jouer à huis clos. «Avec les clubs, nous sommes tombés d’accord pour dire que si le public ne pouvait revenir dans les salles qu’à partir du 1er octobre, alors on décalerait l’ouverture de la saison au 3 octobre, explique Christian Schmitt. Mais si le huis clos venait à devoir s’étendre au-delà, alors tant pis, le championnat débuterait le 5 septembre.»
Quatre journées en plus à caser
Le passage de 8 à 10 équipes voté lors du référendum organisé par la FLH entraîne un ajout de quatre journées de championnat lors de la saison régulière. Un surplus qu’il va bien falloir caser quelque part. Ainsi, si l’ouverture s’effectue le 5 septembre, il est d’ores et déjà prévu que le baptême du feu se fasse au rythme d’une semaine à l’anglaise avec la 2e journée le 9 et la 3e le 12 septembre. Pour ces sportifs qui, rappelons-le, ne sont pas professionnels, cette exception ne peut devenir la règle. Dès lors, il faudrait trouver d’autres week-ends de libres. D’ordinaire, à la mi-octobre, la sélection nationale effectue un stage de préparation de deux semaines en vue de la campagne qualificative de janvier suivi d’un week-end de repos. Soit une interruption du championnat de pas moins de trois semaines.
L’hiver prochain, l’équipe nationale disputera le 1er tour qualificatif de l’Euro-2024 dont l’Allemagne sera le pays organisateur. Et ce, sous la forme d’un tournoi. À moins que celui-ci ne se déroule en… octobre 2020. «Ces deux possibilités existent et, pour l’heure, rien n’a encore été décidé», déclare Christian Schmitt qui se montre réservé quant aux probabilités de voir l’épreuve se dérouler à la Coque. «Ça dépend du tirage au sort car la première équipe qui sort du chapeau se voit proposer d’organiser l’épreuve. Après, ce serait la troisième année consécutive qu’on organise une phase qualificative…»
Si cette première phase qualificative de l’Euro-2024 venait à se dérouler en octobre, cela libèrerait le mois de janvier pour y placer éventuellement les trois autres journées supplémentaires de la saison régulière. Reste à savoir ce qu’en pense Nikola Malesevic, le sélectionneur national : «D’un point de vue sportif, c’est mieux de jouer le tournoi en janvier car cela permet de disputer deux matches de préparation en octobre et d’avoir un autre stage fin décembre. Après, je suis conscient de la difficulté de la situation. Dans tous les cas, il faudra s’adapter.»
S’adapter, c’est justement ce que devra faire la FLH au cas, sans doute peu probable mais qui pour l’heure ne peut être complètement écarté, où le championnat venait à être contraint de débuter avec plus d’un mois de retard. «Comme nous ne pouvons pas prolonger la saison au mois de juin car les centres sportifs sont réquisitionnés pour d’autres manifestations, il faudrait alors modifier la formule du championnat, explique le secrétaire général. Soit, par exemple, en ne jouant que les matches allers de la phase régulière ou alors en modifiant le play-off titre.»
On n’en est pas là. Chaque problème en son temps…
Charles Michel
