Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
À une semaine de la fête d’Halloween, les gens se pressent pour acheter les dernières tendances de l’horreur.
«Il y a beaucoup de monde depuis la semaine dernière», assure Nathalie Alves, la responsable du magasin Partyshop à Luxembourg-Hollerich. À quelques jours des festivités, il est temps de trouver la tenue qui va terrifier toute l’assemblée. Mais l’effet ne passe pas forcément par un déguisement, les accessoires sont devenus encore plus populaires que les vêtements les plus fous : «Maquillage, faux sang, fausses cicatrices, latex, lentilles fantaisie…» constituent le top des ventes, explique la responsable. Côté masques et déguisements, bien que l’engouement pour la série La casa de papel décline un peu, ce thème reste toujours parmi les plus populaires, tout comme le personnage du Joker actuellement au cinéma.
Les alliés du succès de cette fête sont certainement les crèches et les écoles qui «jouent le jeu et demandent aux enfants de se déguiser mais sans que cela ne fasse peur, par exemple en citrouille, petite sorcière ou mignonne araignée…», poursuit la responsable. Les enfants sont donc biberonnés de plus en plus tôt à ce qui est devenu une tradition. Preuve en est avec les déguisements pour les nourrissons, dont le succès est croissant.
Des petits monstres dans les écoles
Dans la boutique Cycles Rasqui à Esch-sur-Alzette, il n’est plus possible de trouver un déguisement pour les tailles 18 mois et 3 ans. En l’espace de quelques jours seulement, la boutique a été dévalisée sur cette tranche d’âge. Et pour cause, à la veille des vacances scolaires, les enfants sont nombreux à venir en fantôme ou squelette à l’école pour jouer à se faire peur dans la cour de récréation.
Un autre phénomène donne un deuxième élan à cette fête : «Les réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram», indique la responsable du magasin de Luxembourg, Partyshop. «Tout le monde veut essayer de faire un superbe maquillage pour ensuite montrer le résultat en photo.» Une mode qui fait boule de neige, un maquillage en appelant un autre et nombre d’adolescents copiant les maquillages vus sur des tutoriels en vidéo sans pour autant aller en soirée derrière.
Retour en force
Pour Nathalie Alves, Halloween est une tendance qui revient en force et grandit d’année en année, s’imprimant définitivement comme un incontournable des fêtes. À Esch-sur-Alzette, Francisco Georges, le gérant du magasin Cycles Rasqui, constate lui au contraire un déclin du succès depuis plusieurs années dans son magasin. En plus du local réservé à la vente de vélos, un autre juste à côté déborde de costumes en tous genres. «Dans les années 2000, quand Halloween a commencé à être fêté ici, les ventes étaient importantes. Ça n’a plus été aussi bien depuis, à l’inverse de Noël ou du carnaval, où les ventes ne font que progresser.»
Et que ce soit pour n’importe quelle fête, une autre tendance se dessine : «Tout le monde achète le nécessaire au dernier moment, à quelques jours seulement de l’évènement. Les ventes sont concentrées sur une très courte période, contrairement aux années 85-90 où l’on pouvait réserver un vélo mi-octobre pour l’offrir à Noël.» Malgré ces contraintes, il le reconnaît, la vente de produits liés à Halloween reste intéressante.
Audrey Libiez
